Le navire humanitaire est bloqué depuis 13 jours au large de Lampedusa, avec 43 personnes à son bord. Face aux conditions de vie exécrables, les migrants lancent un appel à l'aide.
Le bras de fer entre l'Italie et l'association allemande Sea-Watch se poursuit. Voilà maintenant 13 jours que ce navire humanitaire est bloqué au large l'île italienne de Lampedusa, avec une quarantaine de personnes à son bord.
La capitaine du bateau, Carola Rackete, a déclaré mardi à la presse italienne vouloir "forcer le blocus italien et porter les migrants en lieu sûr".
Saisie par l'ONG allemande, la Cour européenne des droits de l'homme a refusé d'intervenir, mais a demandé à l’Italie « de fournir toute assistance nécessaire» aux personnes vulnérables.
Sur le bateau les conditions de vie sont exécrables, comme en témoigne Herman, originaire de Côte d'Ivoire. Ce dernier a lancé un appel à l'aide, relayé sur les réseaux sociaux de Sea Watch.
De son côté, le vice-président du conseil Matteo Salvini reste inflexible : il refuse toujours de laisser le navire humanitaire accoster dans l'un des ports du pays.
Sur Twitter, il a vivement critiqué l'association allemande et a déclaré que "le bateau pourrait rester en mer jusqu'à Noël, mais qu'il n'entrerait pas en Italie."
Carola Rackete risque des poursuites pour aide à l’immigration clandestine et une amende de 50.000 euros.