Le président du Parlement tunisien assure l’intérim après la mort d’Essebsi

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Par Joanne Massard avec AFP
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Il a entre 45 et 90 jours pour organiser une nouvelle élection dans le pays.

La Tunisie, soulagée d'avoir évité une vacance du pouvoir après le décès du président Beji Caïd Essebsi, s'apprête à organiser des élections anticipées en moins de deux mois, un défi dans un contexte politique délétère.

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Mais vendredi, l'heure était aux hommages. Désormais présidé par intérim par le chef du Parlement Mohamed Ennaceur, qui a prêté serment quelques heures après le décès de M. Essebsi, le pays pionnier du Printemps arabe saluait la mémoire de son premier président élu démocratiquement au suffrage universel, en 2014.

Des festivals ont été annulés, les journaux étaient imprimés en noir et blanc, sept jours de deuil national ont été décrétés.

Dans un éditorial intitulé "Adieu M. le Président", le quotidien Le temps écrit "Notre peine est grande, notre chagrin est immense" et salue un "chantre du patriotisme".

"Adieu BajBouj", titre affectueusement le Quotidien, en référence au surnom du président.

La dépouille de Béji Caïd Essebsi devait quitter dans la journée l'hôpital militaire de Tunis pour rejoindre le Palais présidentiel de Carthage, à une vingtaine de kilomètres de là, où elle doit être accueillie dans l'intimité.

Des funérailles nationales sont prévues samedi en présence de plusieurs chefs d'Etat selon le chef du gouvernement Youssef Chahed qui n'a pas précisé qui viendrait.

Le pays doit s'atteler à la préparation d'élections

Béji Caïd Essebsi est mort à quelques mois de la fin de son mandat en décembre, mais la Constitution prévoit que l'intérim de M. Ennaceur ne dure que 45 à 90 jours, soit jusqu'au 23 octobre maximum.

L'élection présidentielle était initialement prévue le 17 novembre, après les élections législatives du 6 octobre. Mais le calendrier va être bouleversé.

L'instance supérieure indépendante chargée d'organiser des élections a annoncé que la présidentielle serait avancée et a évoqué jeudi une élection "probable" dès le 15 septembre.

Nombre de Tunisiens ont salué la transition rapide, alors que leur pays est le seul des Etats arabes touchés par les contestations de 2011 à poursuivre sur la voie de la démocratisation malgré les soubresauts politiques, la morosité économique et des attaques jihadistes.

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