Des manifestants dispersés, des forces de police toujours mobilisées et faisant usage de gaz lacrymogènes : ce dixième weekend de mobilisation a de nouveau été marqué par des heurts.
Comme un jeu du chat et de la souris, jusque sous terre... Les forces de police, d'un côté, font usage de gaz lacrymogènes. Les manifestants, de l'autre, tentent de se disperser partout dans la ville... Jusque dans le métro.
Mais c'est à la surface que tout a commencé, lorsque dimanche après-midi, des milliers de manifestants se sont rassemblés au cœur de Victoria Park, à Hong Kong, avant d'entamer une marche non autorisée par la police.
Dixième weekend de mobilisation
Sur ces images (vidéo ci-dessus), dans la soirée, la police affiche un drapeau qui prévient des tirs de gaz lacrymogènes à l'avance, alors qu'elle s'avance vers les manifestants.
C'était le dixième weekend de mobilisation pour les militants pro-démocratie. Toujours parmi leurs revendications : l'abandon définitif du projet de loi sur les extraditions vers la Chine, mais pas seulement.
Mais depuis le début du mouvement, les demandes se sont élargies à plus de démocratie. Ils jugent que l'influence grandissante de la Chine constitue une menace sur leurs libertés, dans ce territoire semi-autonome de 7 millions d'habitants, rétrocédé par Londres à Pékin en 1997.
Les Intérêts de Pékin à Hong Kong
Ils réclament également la fin des "violences policières" mais aussi des élections libres et démocratiques, alors que la cheffe de l'exécutif local, Carrie Lam, a été désignée par un collège de grands électeurs acquis à Pékin.
Cette dernière a néanmoins exclu vendredi toute concession aux manifestants. Elle a également mis en garde contre une grave crise économique qui pourrait être engendrée par le mouvement.
C'est en effet un motif d'inquiétude pour Pékin, qui a menacé de faire intervenir l'armée : Hong Kong constitue sa plateforme financière de choix.
Les deux tiers des investissements directs étrangers en Chine transitent par la mégalopole. Et une situation qui dégénère encore plus ferait désordre pour l'économie du pays.