Ce budget, destiné à financer les nouveaux programmes spatiaux sur une durée de trois à cinq ans, atteint une somme inégalée depuis la fondation de l'organisation intergouvernementale en 1975.
L'Europe se dote-t-elle des moyens de ses ambitions spatiales ? Telle une fusée, le budget de l'Agence spatiale européenne semble en tout cas décoller.
14,4 milliards d'euros, c'est la somme record qui a été votée par les 22 pays membres de l'organisation. Un budget en forte hausse comparé aux 10 milliards votés lors de la précédente réunion en 2016.
Ce budget, destiné à financer les nouveaux programmes spatiaux sur une durée de trois à cinq ans, atteint une somme inégalée depuis la fondation de l'organisation intergouvernementale en 1975.
"L'argent est affecté à 4 catégories, 4 piliers : l'exploration spatiale, la sécurité spatiale, des applications dans les domaines de l'observation de la Terre, de la navigation et des télécommunications, et enfin, tout ce qui concerne la technologie et les transports spatiaux", explique Jan Wörner, Directeur général de l'Agence spatiale européenne.
"Il s’agit donc d’un programme à part entière qui inclut non seulement la recherche de débris spatiaux, mais aussi l'élimination de ces derniers, l'exploration de la Lune et de Mars, l'observation de la Terre, la recherche de trous noirs et d'ondes gravitationnelles", a-t-il ajouté.
C'est l'Allemagne qui a contribué le plus avec 3,3 milliards d'euros, devant la France et ses 2,7 milliards.
Avec ce budget record, l'Europe entend rester un géant de l'espace face à la montée en puissance de la Chine et des Etats-Unis. Le secteur de l'industrie spatiale a en effet été chamboulé par l'explosion du nombre d'acteurs privés, parmi lesquels figurent le Britannique Virgin Galactic ou les Américains SpaceX et Blue Origin, respectivement fondés par Elon Musk et Jeff Bezos.