A Mulhouse, 140 artistes se partagent un gigantesque atelier à des loyers abordables

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Autour d'une centaine d'événements sont organisés chaque année dans cet atelier d'artistes. Une source de revenus qui permet aux artistes de payer un loyer bon marché.

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C'est parfois dans les vieilles bâtisses qu'on fait les meilleurs artistes. A Mulhouse, dans le nord-est de la France, cet atelier géant situé dans un ancien site industriel désaffecté loue des espaces de travail à 140 artistes. Des peintres, sculpteurs, plasticiens, photographes, designers, venus de pays du monde entier.

"Il y a des canadiens qui viennent, des asiatiques qui viennent étudier le système", explique Martine Zussy, présidente de Motoco. "On est à 140 artistes, c'est pas rien donc ça commence effectivement avoir une taille qui permet de rayonner très loin."

Autour d'une centaine d'événements sont organisés chaque année. Une source de revenus qui permet aux artistes de payer un loyer très abordable : 1 euro 83 le mètre carré + 15 euros de charges annuelles.

"C’est une activité économico-artistique qui a bien pris dans tout le département, toute la région, et qui fait que les gens veulent passer par Motoco. Les gens veulent faire l’expérience de Motoco pour leur événement", explique Pierre Fraenkel, artiste français.

Tous les artistes ne sont pas nécessairement des débutants. Jingfang a déjà présenté son travail au centre George Pompidou et au Palais de Tokyo à Paris. Mais ici, l'ambiance est différente. "Y a de l’espace, plein de choses dynamiques. Ça se trouve rarement dans les autres villes en France", confie-t-

Le projet, qui a démarré comme une association en 2016, a fait faillite avant de renaître sous la forme d'une entreprise privée. L'entreprise a désormais atteint l'équilibre financier, finançant la production artistique et remettant ainsi au goût du jour l'idée de friche culturelle.

"Toute la difficulté qu’on a là, et le pari qu’on prend, c’est de faire durer ça, et de ne pas remplacer demain les artistes par des start-up. Parce que c’est ce qui se passe souvent ailleurs", conclut Martine Zussy.

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