Migrants : reportage auprès d'une patrouille de surveillance des côtes entre la Grèce et la Turquie

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En pleine crise d'Idleb en Syrie, la décision de la Turquie d’ouvrir les frontières pour laisser passer les migrants rend la communication avec les garde-côtes grecs plus difficile.

Chaque matin, il sont en première ligne de la crise migratoire. Dans le détroit de Mycale, qui sépare l'île grecque de Samos de la Turquie, ces garde-côtes grecs ont la lourde tâche de repérer les migrants qui tenteraient de rejoindre l'île, porte d'entrée de l'Union européenne, située à un peu plus d'un kilomètre des côtes turques.

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"Le détroit de Mycale est également appelé le "détroit de 7 stades" parce que la distance entre Samos et la Turquie est de 7 stades, et chaque stade mesure environ 185 mètres", explique Despina Diakovasili, commandant du navire.

En tout, 52 navires de la marine grecque et des garde-côtes patrouillent à l'est de la mer Égée en ce moment même. À Samos, les autorités restent en état d'alerte en cas d'arrivée massive de bateaux de migrants en provenance des côtes turques.

Dans le cadre d'un accord conclu entre la Turquie et l'Union européenne, les garde-côtes grecs et turcs sont amenés, en principe, à coopérer pour juguler les flux migratoires. 

Ankara s'était engagée à accepter le retour rapide de tous les migrants n'ayant pas besoin d'une protection internationale. Mais la décision de la Turquie d’ouvrir les frontières a changé la donne, rendant la communication entre les deux parties encore plus difficile.

"Si la cible que nous localisons se trouve au sein du territoire turc, nous appelons par la radio le navire turc. Nous essayons de les alerter, pour qu'ils viennent chercher les migrants, alors qu'ils sont toujours de leur côté de la frontière maritime", explique Despina Diakovasili, commandant du navire. 

"Mais ces derniers temps, les garde-côtes turcs ne répondent pas. Par conséquent, les migrants traversent les eaux grecques et nous devons aller les récupérer" confie-t-elle.

Les tensions liées à la crise d'Idleb en Syrie, entre le régime syrien et les forces turques font peser une certaine pression sur les épaules des garde-cotes. Cet équipage a d'ailleurs été dans l'obligation de prolonger sa mission jusqu'au lendemain matin, plusieurs alertes faisant état de l'arrivée possible de nouveaux migrants.

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