Londres : tensions autour des manifestations anti-racistes

Sous protection, la statue de Winston Churchill à Londres, le 12/06/2020.
Sous protection, la statue de Winston Churchill à Londres, le 12/06/2020. Tous droits réservés Matt Dunham/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
Par Olivier Peguy
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Ambiance tendue à Londres où des statues de personnalités controversées ont été vandalisées. Le Premier ministre britannique dénonce la "prise en otage" des manifestations anti-racistes.

PUBLICITÉ

Ambiance tendue à Londres où des statues de personnalités controversées ont été vandalisées. Le Premier ministre britannique dénonce la "prise en otage" des manifestations anti-racistes.

La statue de Winston Churchill, édifiée près du Parlement britannique à Londres, n'est plus visible. Elle a été mise à l'abri dans une boîte construite spécialement. Les autorités ont décidé de cacher cette statue pour éviter qu'elle ne soit dégradée.

Depuis plusieurs jours, des individus s'en prennent à des statues de personnalités controversées en raison de leur passé colonialiste.

Ainsi le week-end dernier, cette même statue de Winston Churchill avait été dégradée et l'inscription "était un raciste" ajoutée sous le nom de l'ancien premier ministre britannique.

Pourquoi viser Churchill ? Parce qu'il est accusé d'avoir tenu des propos racistes, notamment contre les Indiens.

"Prise en otage"

Le chef du gouvernement Boris Johnson a réagi ce vendredi pour déplorer le comportement de ceux qu'il appelle des "extrémistes".

Une infime minorité, ou en fait une minorité croissante malheureusement, a pris en otage les manifestations anti-racistes et les utilisent comme prétexte pour attaquer la police, provoquer des violences et endommager des biens publics.
Boris Johnson
Premier ministre Britannique

L'appel à la prudence du maire de Londres

Des partisans du mouvement anti-raciste Black Lives Matter (BLM) avaient prévu de manifester à Londres ce week-end.

Mais des groupes d’extrême droite envisagent également d'organiser des contre-manifestations.

Craignant des violences, le maire de Londres a appelé la population de rester à la maison.

Nous tenons à éviter toute violence et tout vandalisme. C'est pourquoi j'encourage tous ceux qui partage la mobilisation anti-raciste à rester chez eux et à trouver d'autres moyens de faire entendre leur voix.
Sadiq Khan
Maire de Londres

George Floyd et le "BLM"

Le mouvement Black Lives Matter (en français "La vie des Noirs comptent") est né aux Etats-Unis, après la mort d'Afro-américain s lors d'opérations de police.

Le décès de George Floyd il y a 2 semaines a ravivé la colère contre les violences policières et les inégalités raciales.

Et ce mouvement a désormais pris une dimension planétaire.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Écologie et pétrole : Greta Thunberg inculpée et jugée en novembre à Londres

A Londres, la militante écologiste suédoise Greta Thunberg arrêtée lors d'une manifestation

Rejoindre l'Union européenne, le rêve des manifestants à Londres