Les clients ne se bousculent pas dans les magasins en Belgique

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Par Ana LAZARO
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L’activité économique reprend très lentement à Bruxelles. Les petites enseignes s’inquiètent pour leur avenir.

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Les magasins à Bruxelles restent désespérément vides. Deux mois après la réouverture des établissements l'affluence reste encore très faible. Une entreprise de chocolats, située dans le centre historique de la capitale belge, a peur pour la pérennité de son activité. La directrice a mis ses collaborateurs au chômage partiel et elle ne sait toujours pas si elle pourra les rappeler. "Pour l'´instant je fais des journées parfois de 50 euros par jour", explique Kathleen qui ne peut rien payer avec si peu de revenus.

Quelques mètres plus loin, la situation est identique pour une bijouterie. L'enseigne dépend beaucoup du tourisme international, or les frontières extérieures de l'UE sont encore fermées pour de nombreux pays. Depuis la réouverture, la direction a calculé avoir perdu 80% de son chiffre d'affaire par rapport à l'année dernière. "Ça doit reprendre d´ici un mois ou deux. On doit avoir une hausse ou alors on doit avoir des aides. Parce que sinon, je pense que les faillites vont vraiment se déclarer", alerte Adam.

La situation n'est pas meilleure dans les quartiers d'affaires. Le télétravail a réduit la clientèle des établissements de restauration rapide. Les aides proposées par les autorités pour faire face au confinement ont permis de tenir le coup. Mais les dettes se sont tout de même accumulées et le pire est à venir. "A mon sens la crise n’a pas encore totalement commencé. Elle commencera entre septembre et janvier ", s’inquiète Gaëtan.

Le syndicat qui représente les indépendants évoque la possible fermeture définitive d'un magasin sur cinq. Le secteur pousse pour rendre le masque obligatoire afin d'éviter un second confinement. "C’est peut-être la meilleure façon pour essayer d’eviter une deuxième vague et donc un confinement ou un confinement ne fusse que partiel ", précise Christophe Wambersie, secrétaire général du syndicat. Il reconnait les contraintes que représente le masque mais les conséquences de nouvelles restrictions seraient dramatiques.

Le secteur demande la prolongation jusque à la fin de l'année des aides publiques. Mais ce soutien ne pourra pas être pérennisé, l'activité doit donc repartir. Un accord sur le plan de relance européen apparaît plus urgent que jamais.

Journaliste • Grégoire Lory

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