#Liban | Menés par des officiers à le retraite, les manifestants ont occupé le ministère des Affaires étrangères avant d'être délogés par l'armée.
Samedi soir à Beyrouth, environ 200 manifestants menés par des officiers à la retraite ont pris d'assaut le siège du ministère des Affaires étrangères, le proclamant "quartier général de la révolution".
Le siège a duré quelques minutes, puis l'armée est intervenue pour déloger les occupants qui tiennent le gouvernement pour responsable de la double explosion de mardi qui a fait 158 victimes.
"Les gens sont furieux que tant de politiciens et de fonctionnaires aient su que plus de 2700 tonnes de matières explosives étaient stockées pendant des années dans le port sans aucune mesure de sécurité ne soit prise" commente Aya Majzoub, chercheuse sur le Liban pour Human Rights Watch. "Il n'y a pas eu une seule excuse. Il n'y a pratiquement pas eu de démissions et aucune parmi les hauts fonctionnaires. La réponse a été absolument choquante" poursuit-elle.
Les manifestants ont également occupé le siège de l'association libanaise des banques, mais aussi le ministère de l'économie. Dans les heurts survenus ce samedi, un policier libanais a été tué.
Selon la Croix-Rouge libanaise, 63 personnes ont été transportées dans des hôpitaux et 175 autres ont été soignées sur place. Le président Michel Aoun s'est opposé à une enquête internationale. Son Premier ministre Hassan Diab a annoncé vouloir proposer des législatives anticipées.