Les chefs d’Etat et de gouvernement ont su convaincre la Hongrie et la Pologne pour pour adopter le plan de relance. Ils ont aussi dépassé leurs divergences pour engager des sanctions contre la Turquie.
C'est un nouveau sommet majeur qui s'est achevé à Bruxelles. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union ont validé le plan de relance tout en protégeant l'Etat de droit. Les 27 se sont aussi entendus sur des sanctions contre la Turquie.
Pour le président français cette décision à l'encontre d'Ankara est la suite logique des avertissements lancés en octobre. "Principe décidé en octobre, les résultats ne sont pas là, nous décidons des sanctions, elles seront mises en oeuvre dans les prochaines semaines", résume Emmanuel Macron. Selon le président du Conseil européen, Charles Michel, il fallait agir aujourd’hui "pour défendre nos intérêts géopolitiques, à moyen et à long terme".
Les dirigeants de l'UE comptent sanctionner des responsables turcs liés aux activités de forage en Méditerranée orientale. Si ces annonces ne parviennent pas à convaincre la Turquie, les 27 se préparent à renforcer ces mesures de rétorsion d'ici le mois de mars.
Répondre à l'urgence de la crise
La stratégie de relance n'était pas officiellement à l'ordre du jour mais il n'y avait plus de temps à perdre pour les dirigeants de l’UE. Les discussions, menées par l'Allemagne qui assure la présidence semestrielle de l'UE jusqu'à la fin de l'année, ont permis de convaincre la Pologne et la Hongrie de lever leur véto sur la stratégie de reprise.
"Cet accord nous aidera à apporter une réponse forte à la crise tout en préservant l'Etat de droit. Maintenant que nous avons sécurisé les fonds nous avons les moyens d'agir", se félicite la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Cette issue est une victoire personnelle pour la chancelière allemande. Depuis six mois, Angela Merkel pèse de toute sa force politique et de son expérience européenne pour engager et finaliser ce compromis budgétaire.