Crash du Rio-Paris : les victimes obtiennent un procès d'Airbus et d'Air France

Un débris de l'avion Airbus qui s'est crashé en 2009, à Recife, Brésil, le 14 juin 2009
Un débris de l'avion Airbus qui s'est crashé en 2009, à Recife, Brésil, le 14 juin 2009 Tous droits réservés Eraldo Peres/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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En 2019, un non-lieu général avait été prononcé, mais ce mercredi, la cour d'appel de Paris a renvoyé les deux entreprises devant le tribunal correctionnel.

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C'est un soulagement pour les familles des victimes. Douze ans après le crash du vol AF447 reliant Rio de Janeiro et Paris, Airbus et Air France vont devoir s'expliquer face à la justice.

En 2019, un non-lieu général avait été prononcé par les juges d'instruction, mais ce mercredi, la cour d'appel de Paris a opéré un revirement en renvoyant les deux entreprises devant le tribunal correctionnel.

"À la cérémonie du 1er juin 2021 (ndlr date de commémoration annuelle de l'accident), on pourra enfin dire à nos disparus qu’on est allé au bout de ce que l’on pouvait faire et qu’enfin leur mémoire va être respectée" a réagi Danièle Lamy mère d'une des 228 victimes et présidente l'association Entraide et solidarité AF447.

Satisfaction aussi du côté du syndicat national des pilotes de ligne, partie civile : jusqu'ici, "on avait accusé les pilotes et dégagé le constructeur et l'entreprise de toute responsabilité", a souligné un porte-parole.

Possible pourvoi en cassation

Dans cette affaire, deux scénarios s'opposent. Airbus et Air France estiment n'avoir commis aucune faute pénale à l'origine du drame. Les juges d'instruction étaient allés dans leur sens en 2019, en affirmant que l'accident s'expliquait pas une conjonction d’éléments inédits et difficilement prévisibles.

Mais selon les familles de victimes et le syndicat des pilotes, la compagnie n'a pas suffisamment tenu compte des défaillances techniques, notamment celles des sondes anémométriques, qui s'étaient multipliées dans les mois précédents l'accident.

Les avocats d'Airbus, Me Simon Ndiaye et Antoine Beauquier, ont dénoncé une "décision injustifiée", "en contradiction avec les juges d'instruction qui connaissaient bien le dossier". Air France "maintient qu'elle n'a pas commis de faute pénale à l'origine de cet accident aussi tragique soit-il", a réagi la compagnie, représentée par Mes Claudia Chemarin et François Saint-Pierre.

Les deux entreprises ont déjà annoncé vouloir se pourvoir en cassation, mais les conditions de recevabilité de ces ultimes recours sont étroites, selon plusieurs avocats du dossier.

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