Alors que le camp anti-Netanyahou tente de finaliser une alliance, les analystes pointent déjà les divergences à venir et l'instabilité chronique du système électoral.
Les tractations vont bon train en Israël pour former une coalition anti-Netanyahou. Le centriste Yaïr Lapid, chef de l'opposition, a jusqu'à mercredi minuit pour y parvenir. Le ralliement de la droite radicale pourrait être décisif. Mais si la future coalition voit le jour, elle sera confrontée à des divergences internes sur plusieurs dossiers cruciaux.
"Parmi les sujets les plus importantes, il y a le conflit israélo-palestinien et la position d'Israël face à Gaza et à la Cisjordanie. Mais il y a aussi la vision des institutions intérieures d'Israël, et notamment il existe des divergences sur le rôle du pouvoir judiciaire dans la vie israélienne. Cela devient un sujet de plus en plus central et il y aura des désaccords majeurs entre les ailes droite et gauche de la coalition", analyse Dahlia Scheindlin, consultante politique.
Israël traverse une des crises politiques les plus longues de son histoire. Et certains pensent qu'il est temps de remettre en cause le système électoral pour davantage de stabilité.
"Nous avons besoin d'une importante réforme électorale qui permette d'organiser des élections et d'élire des gouvernements stables, capables de gérer le pays pendant quatre ou cinq ans entre deux élections, au lieu de passer tout leur temps à mettre en place des gouvernements de coalition fragiles. Même lorsqu'ils sont alliés, les partis s'inquiètent que l'un d'eux se retire de l'alliance la semaine suivante", explique David Newman, analyste politique à l'Université Ben-Gourion.
Si le "gouvernement du changement" ne parvenait pas à se mettre en place. Les Israéliens redoutent de devoir repasser par la case des élections législatives, un scrutin qui a déjà eu lieu quatre fois en moins de deux ans.