Aujourd'hui avait lieu le refillday, une journée internationale de promotion de la consigne et du vrac. Consigner permet de lutter contre les plastiques à usage unique et leurs effets néfastes sur les écosystèmes marins. Oubliée depuis 30 ans en France, et si la consigne redevenait la norme ?
Sortez vos gourdes et vos lunchbox ! C'est déjà la sixième édition du "refill day"une journée internationale pour promouvoir la réutilisation des contenants alimentaires et pour lutter contre les plastiques à usage unique. Cet événement a été créé par l'association britannique City to Sea, qui combat la pollution dans les océans.
Ce discours n'est pas nouveau. Mais très technique et gourmand en énergie, le recyclage n'est plus la solution privilégiée. La consigne est une solution plus simple qui ne nécessite que de la logistique.
Des systèmes de consignes sont déjà mis en place dans plusieurs pays, comme l'Allemagne ou l'Espagne. Là-bas, vous pouvez ramener votre bouteille de soda au supermarché et récupérer le prix de l'emballage. En Amérique du sud, les bouteilles réutilisables sont parfois vendues sous forme d'éditions limitées, ce qui incite à les collectionner et donc à les préférer aux versions à usage unique.
Inscrire le vrac et la consigne dans la loi
Prendre en charge la consigne et la réutilisation des emballages est évidemment de la responsabilité des entreprises et des supermarchés, mais ce n'est pas directement dans leur intérêt économique. Inscrire ces principes dans la loi permettrait de les démocratiser. En Allemagne par exemple, 70% des bouteilles doivent être consignables.
La France, un peu en retard pour la consigne, s'adapte à travers la loi climat et résilience, en débat au sénat depuis le 14 juillet. Pour développer la vente en vrac, un objectif de 20% de la surface de vente consacrée à partir de 2030 à la vente en vrac dans les grandes et moyennes surfaces a été fixé. Les emballages en polystyrène ou autres polymères seront quant à eux interdits à partir de 2025.