Macron à Dublin : solidaire sur le Brexit, persuasif sur la fiscalité

Macron à Dublin : solidaire sur le Brexit, persuasif sur la fiscalité
Tous droits réservés Clodagh Kilcoyne/AP
Tous droits réservés Clodagh Kilcoyne/AP
Par euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le président français était ce jeudi en Irlande pour renouveler son soutien à Dublin dans le dossier de la frontière nord-irlandaise, mais aussi pour faire tenter de le convaincre de rentrer dans le rang sur le plan de la fiscalité internationale.

PUBLICITÉ

**Le président français Emmanuel Macron était ce jeudi en Irlande pour renouveler son soutien à Dublin dans le dossier de la frontière nord-irlandaise, mais aussi pour faire tenter de le convaincre de rentrer dans le rang sur le plan de la fiscalité internationale. **

Emmanuel Macron a promis la "solidarité" lors de sa visite en République d'Irlande, la première depuis sa prise de fonction. La solidarité de la France mais aussi de l'Europe vis-à-vis du peuple irlandais dans le cadre du Brexit, qui même neuf mois plus tard, continue de préoccuper l'Irlande et l'UE.

Le protocole sur l'Irlande du Nord, sensé empêcher le retour d'une frontière entre les deux Irlande, est jugé "pas viable" en l’état par Londres, ce qui attise les tensions. Une bonne entente entre Paris et Dublin est capitale pour peser sur le dossier.

"C'est une question existentielle pour la solidarité et l'unité de l'Union européenne. Nous ferons en sorte que les accords signés après de très longues négociations soient respectés, qu'il s'agisse de la pêche ou de certains protocoles bien connus. Donc, pour le dire dans des termes familiers, nous ne vous lâcherons jamais", a lancé Emmanuel Macron. 

La fiscalité, sujet qui fâche

Mais cette visite, qui entre dans le cadre de la promesse du président français de visiter tous les pays de l'UE, était aussi l'occasion d'aborder les sujets qui divisent deux des principales capitales financières européennes, à commencer par celui de la fiscalité. 

L'Irlande est l'un des trois pays de l'UE qui refusent de souscrire à l’accord conclu en juillet par l’OCDE fixant un taux mondial d'imposition des multinationales d'au moins 15 %. A ce jour, 130 pays ont déjà signé et Paris voudrait beaucoup que Dublin change d'avis. "Je suis confiant mais je ne mets pas la pression, je travaille avec votre Taoiseach (chef du gouvernement irlandais, ndlr)", a promis le président Français.

Si l'Irlande traîne des pieds, c'est qu'elle a bien profité de son faible taux d'imposition, 12,5 %, attirant des entreprises comme Google, Apple et Facebook. Environ un tiers de la main-d'œuvre irlandaise est employée par des multinationales.

"Je respecte le modèle économique de l'Irlande au cours de la dernière décennie et je pense que vous avez obtenu d'excellents résultats. Mais la situation actuelle est très différente, le monde de l'après-crise est nouveau et la situation exigera probablement un changement en profondeur de notre modèle économique classique", a défendu E. Macron. 

Des sources à l'Elysée citées par le HuffPost affirment que la France n'exclut pas que des aménagements soient apportés à l’accord et rappellent qu'il devrait être rediscuté à l'OCDE en vue d'un compromis. Paris se réjouit d’ailleurs de voir que Dublin “n’a pas entièrement fermé la porte” à l’accord et “a donné des signes de disponibilité pour avancer”.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Restaurer la crédibilité des systèmes électoraux

Exclusif : Michel espère que l'attaque israélienne apparente contre l'Iran mettra fin à l'escalade

Face aux États-Unis et à la Chine, les dirigeants de l'UE appellent à un vaste accord sur la compétitivité