Burkina Faso : quatre soldats français de la force Barkhane blessés

Archives : militaires français de la force Barkhane patrouillant dans le village de Gorom Gorom dans le nord du Burkina Faso, le 14 novembre 2019
Archives : militaires français de la force Barkhane patrouillant dans le village de Gorom Gorom dans le nord du Burkina Faso, le 14 novembre 2019 Tous droits réservés MICHELE CATTANI/AFP
Par euronews avec AFP
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Les militaires ont été blessés après le passage de leur véhicule sur un engin explosif dans le nord du pays.

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Quatre soldats français ont été blessés au Burkina Faso lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé ce mardi soir l'état-major français.

"Le véhicule tout-terrain a explosé sur un IED à la sortie de l'aéroport de Ouahigouya", a-t-on indiqué à l'état-major, précisant qu'il s'agissait d'une "unité de Barkhane en mission de reconnaissance".

Quatre soldats ont été blessés dont un grièvement. "Ils ont été immédiatement évacués vers Gao", au Mali. "Ceux qui le mériteront seront évacués vers la France", a-t-on poursuivi de même source, sans autre précision sur leur état de santé.

La zone est plutôt fréquentée par les djihadistes du GSIM (ou JNIM, nébuleuse djihadiste affiliée à Al-Qaïda). Mais "c'est une zone de transit, nous n'avons pas de certitudes" sur l'origine de l'engin, a précisé la même source. Le Sahel est aussi la proie des djihadistes de l'EIGS, liés au groupe Etat islamique.

La force antidjihadiste Barkhane, présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel, est au coeur d'enjeux politiques bilatéraux majeurs, avec en toile de fond les accusations de recours par le Mali aux services du groupe de mercenaires russe Wagner, ainsi que la réorganisation de la présence militaire française dans le pays.

La semaine dernière, la junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d'août 2020 a fermé ses frontières aux Etats de l'organisation des Etats ouest-africains (Cédéao), après que cette dernière eut fait de même pour sanctionner le projet des militaires de se maintenir au pouvoir pendant plusieurs années sans élections.

Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est lui aussi pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées aux groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l'EI. L'armée a du mal à contenir les violences qui ont fait plus de 2.000 morts en six ans, et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

Au moins une dizaine de civils ont été tués samedi lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué dimanche des sources sécuritaire et locale.

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