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Ukraine : Washington, Paris, Berlin et Londres veulent "augmenter" le coût imposé à la Russie

Des personnes fuyant la ville d'Irpin, près de Kiev, sur un pont improvisé, le lundi 7 mars 2022.
Des personnes fuyant la ville d'Irpin, près de Kiev, sur un pont improvisé, le lundi 7 mars 2022. Tous droits réservés  AP Photo/Efrem Lukatsky
Tous droits réservés AP Photo/Efrem Lukatsky
Par euronews avec AFP, AP
Publié le Mis à jour
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Le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson sont "déterminés à continuer d'augmenter le coût" infligé à la Russie en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

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Retrouvez, ci-dessous, le déroulé en temps réel que nous vous avions proposé de ce douzième jour de la guerre en Ukraine avec les témoignages de nos journalistes sur place, des photos, etc.

Situation sur le terrain, au douzième jour de la guerre en Ukraine

A l'Est

Kharkiv, à 50 km de la frontière russe, était toujours lundi aux mains des troupes ukrainiennes malgré d'intenses bombardements, selon des observateurs occidentaux. La deuxième ville ukrainienne, frappée de plus en plus fort, est désormais encerclée, de mêmes sources.

Les forces russes mènent aussi une offensive à partir des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk (est), mais l'ampleur de leur avancée restait inconnue.

Les combats ont été intenses autour et à l'intérieur de la ville de Sumy (nord-est), où le gouvernement ukrainien fait état d'un pilonnage russe.

Kiev et au Nord

Kiev reste sous contrôle ukrainien, malgré d'importants bombardements. Des observateurs occidentaux ont relevé la présence d'une colonne de centaines de véhicules russes au nord de la capitale, près de l'aéroport de Gostomel.

La ligne de front se trouve désormais à 20 km de Kiev, selon des sources françaises.

D'intenses affrontements ont eu lieu dans les environs de Gostomel, mais la colonne n'a que peu progressé ces derniers jours. Le maire de cette ville a été tué par les forces russes, ont indiqué les autorités locales.

L'Ukraine garde également le contrôle de Tcherniguiv, au nord de Kiev, dont le centre-ville a été pilonné ces derniers jours, tuant de nombreux civils.

L'armée russe semble avoir fait des progrès "minimes" sur le terrain durant le week-end, selon le ministre de la Défense britannique.

Au Sud

Les Russes assiègent la ville portuaire de Marioupol, qui résiste toujours. Des tentatives d'évacuation de quelque 200 000 civils ont échoué à plusieurs reprises. Les deux camps se rejettent mutuellement la responsabilité de ces échecs.

La prise de cette cité d'importance stratégique permettrait à la Russie d'effectuer la jonction entre ses forces en provenance de la Crimée annexée, qui ont déjà conquis les villes clés de Berdiansk et de Kherson et menacent désormais Mykolaïv, plus à l'ouest, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass (est).

Odessa, où se trouve le principal port d'Ukraine - sur la mer Noire -, encore aux mains des Ukrainiens, n'a pour l'instant pas été touchée. Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de se préparer à bombarder la ville.

A l'Ouest

L'ouest de l'Ukraine est pour l'instant largement épargné par les combats. Sa plus grande cité, Lviv, est devenue une plaque tournante pour les missions diplomatiques, les journalistes et les Ukrainiens cherchant à se mettre en sécurité ou à fuir dans un pays voisin.

Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que des frappes russes avaient détruit l'aéroport de la ville de Vinnytsia, à quelque 200 kilomètres au sud-ouest de Kiev, bien au-delà de l'avant-garde des forces d'invasion.

La Chine souligne son "amitié" avec la Russie, mais se dit prête à une "médiation" en Ukraine

L'amitié entre Pékin et Moscou est "solide comme un roc" a assuré ce lundi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, alors qu'une vague de sanctions internationales s'intensifie contre la Russie après son invasion de l'Ukraine.

Attachée à son partenariat avec Moscou, la Chine s'est abstenue de condamner l'intervention russe en Ukraine, se refusant même à parler "d'invasion".

"L'amitié entre les deux peuples est solide comme un roc et les perspectives de coopération future sont immenses", a affirmé devant les journalistes M. Wang, lors de sa conférence de presse annuelle en marge de la session parlementaire.

Le ministre était interrogé sur la position de la Chine après la vague de sanctions internationales visant la Russie pour son invasion de l'Ukraine.

"La Chine et la Russie, toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, sont [...] les partenaires stratégiques les plus importants l'un pour l'autre", a ajouté M. Wang, estimant que Pékin et Moscou "contribuent" à la paix et la stabilité dans le monde.

Le chef de la diplomatie chinoise a par ailleurs indiqué que son pays était "disposé" à jouer un rôle dans la crise ukrainienne, notamment en participant "le moment venu" à une médiation internationale pour mettre fin à la guerre.

Live terminé

Les infos à retenir ce lundi : 

  • Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont "déterminés à continuer d'augmenter le coût" infligé à la Russie en réponse à l'invasion de l'Ukraine. Sur la question d'un éventuel embargo sur le gaz et le pétrole russes, le président états-unien, Joe Biden, "n'a pas pris de décision à ce stade" selon sa porte-parole.
  • De son côté, la Russie a fait savoir qu'un tel embargo aurait des "conséquences catastrophiques" pour le marché mondial. 
  • Les délégations ukrainienne et russe se sont retrouvées au Bélarus pour un troisième round de négociations. Un des emissaires de Kyiv a  fait état de quelques "petites avancées positives" sur les couloirs humanitaires, alors que l'un des négociateurs russes a indiqué que cette nouvelle session des pourparlers "pas à la hauteur des attentes" de Moscou.
  • Moscou avait annoncé ce lundi matin l'instauration de cessez-le-feu locaux et l'ouverture de couloirs pour permettre l'évacuation de civils de plusieurs villes d'Ukraine - dont Kiev et Kharkiv, la deuxième ville du pays, dans l'est - sous un feu nourri depuis plusieurs jours. Mais l'Ukraine a refusé d'évacuer les civils vers la Russie. Quatre des six couloirs proposés par Moscou allaient vers la Russie ou le Bélarus, pays allié de Moscou depuis lequel l'armée russe est aussi entrée en Ukraine le 24 février. 
  • L'Union européenne a lancé la procédure pour l'examen des demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, déposées la semaine dernière.
  • Les Ukrainiens continuent aussi à prendre massivement la route de l'exil. La guerre a déjà poussé plus de 1,7 million de personnes à se réfugier dans les pays voisins, selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
  • Au moins 406 civils ont été tués et 801 blessés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, selon le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU, qui souligne cependant que ses bilans sont très inférieurs à la réalité, car ils n'incluent que des informations dûment confirmées. 
  • Les bombardements se poursuivent à Kharkiv. A Kiyv, la ligne de front se trouve à 20 km de la capitale.
  • A Irpin, dernière ville-verrou avant Kiev en venant de l'ouest, 10 000 personnes ont emprunté ces derniers jours une improbable planche de bois, à moitié enfoncée dans l'eau, pour fuir les bombardements. Le pont de béton, béant au-dessus de la rivière, a été détruit par les forces ukrainiennes. 
  • Marioupol est toujours sous le feu de l'armée russe. 
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Nous allons mettre un terme à notre couverture en direct de cette douzième journée de la guerre en Ukraine. Nous vous donnons rendez-vous demain matin.
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Noua avions également une autre journaliste à Przemyśl en Pologne. Voici le reportage de Monica Pinna à la frontière polono-ukrainienne : 
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Le reportage de notre envoyée spéciale Valérie Gauriat à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine :
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Ce 7 mars en images :

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Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni veulent "augmenter" le coût imposé à la Russie.
Le président américain Joe Biden s'est s'entretenu ce lundi avec le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Les dirigeants ont ainsi réaffirmé "leur détermination à continuer d'augmenter le coût" infligée à la Russie pour son "invasion injustifiée de l'Ukraine", selon un communiqué publié  par la Maison Blanche après une vidéoconférence entre les quatre hommes. 

Le président américain Joe Biden "n'a pas pris de décision à ce stade" sur un éventuel embargo sur le gaz et le pétrole russes en réponse à l'invasion de l'Ukraine, a dit lundi sa porte-parole Jen Psaki.


Elle a indiqué que le sujet avait été abordé lundi lors d'une conversation du président américain avec les dirigeants allemand, français et britannique, en soulignant: "Nous avons des capacités et des possibilités différentes".


L'Allemagne en particulier s'oppose à tout embargo sur le gaz russe, dont elle est très dépendante, alors que les Etats-Unis importent peu de brut russe.


Dans la soirée, la Russie a mis en garde ce lundi contre des "conséquences catastrophiques" pour le marché mondial de la mise en place d'un embargo occidental sur le pétrole russe, discuté par Washington et l'Union européenne comme mesure de riposte à l'intervention militaire russe en Ukraine.


"Il est tout à fait évident que le refus d'acheter le pétrole russe va aboutir à des conséquences catastrophiques pour le marché mondial", a déclaré le vice-Premier ministre russe, chargé de l'Énergie, Alexandre Novak.


"La flambée des prix risque d'être imprévisible et d'atteindre plus de 300 dollars pour un baril, voire plus", a-t-il affirmé, cité par les agences de presse russes.



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Les pays occidentaux ont jusqu'ici livré des armes à l'Ukraine avec succès, mais ce soutien pourrait se compliquer dans les prochains jours, a averti lundi la vice-secrétaire d’État américaine Wendy Sherman.


"La communauté internationale a été très réactive et a trouvé des moyens d'acheminer le matériel" de guerre en Ukraine, "mais cela pourrait devenir difficile dans les prochains jours et nous devrons trouver d'autres voies", a estimé Wendy Sherman, sans donner davantage d'explications, devant la presse à Madrid.


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Le troisième round de négociations entre les délégations ukrainiennes et russes vient de se terminer. Mykhaïlo Podoliak, l'un des émissaires de Kyiv ,a indiqué sur Twitter que cette rencontre s'est achevée ce lundi avec quelques "petites avancées positives" sur les couloirs humanitaires.
A l'inverse, de son côté, la délégation russe a indiqué que cette nouvelle session des pourparlers avec Kyiv n'était "pas à la hauteur des attentes" de Moscou.
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Plus de 1,7 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe lancée le 24 février, selon les derniers décomptes de l'ONU ce lundi. 


Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), recensait ce lundi exactement 1 735 068 réfugiés sur son site internet dédié. Pour le HCR, "cette crise de réfugiés est maintenant la la plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale".


L'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie, notamment en cas d'ouverture de corridors humanitaires qui doivent permettre en théorie aux civils encerclés dans des grandes villes de sortir.


Selon l'ONU, quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.


Avant ce conflit, l'Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kyiv - qui n'incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie ni les zones sous contrôle séparatiste.


La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés depuis le début de l'invasion russe, avec 1 027 603, selon le décompte du HCR, soit 59,2% du total recensé. 142 300 nouvelles arrivées ont été répertoriées ce week-end.


Avant cette crise, la Pologne abritait déjà environ 1,5 million d'Ukrainiens venus, pour la plupart, travailler dans ce pays membre de l'Union européenne.


Le HCR a aussi précisé que 183 688 personnes (10,6% du total) avaient poursuivi leur route, une fois la frontière ukrainienne franchie, vers d'autres pays européens.


Enfin, concernant le nombre de personnes ayant trouvé refuge en Russie, il n'a pas été mis à jours depuis le 3 mars, lorsqu'il s'établissait à 53 300, soit  3,1% du nombre total.


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L'Union européenne a lancé ce lundi la procédure pour l'examen des demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, a annoncé la présidence française du Conseil de l'UE.


Les trois pays ont déposé leur demande à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine. La Commission européenne va devoir exprimer un avis officiel et les 27 devront ensuite décider s'ils accordent le statut de candidat aux demandeurs, avant des négociations longues et complexes. 


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Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a répertorié ce lundi que le conflit en Ukraine avait causé la mort de 406 civils. 801 personnes ont été également blessées selon cette agence de l'ONU, qui ajoute dans son communiqué que le bilan réel des victimes doit être "considérablement plus élevé".
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Les cours des hydrocarbures et des matières premières continuent de grimper ce lundi. 
La Russie est l'un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole, et les investisseurs s'affolent d'éventuelles ruptures d'approvisionnement en hydrocarbures. Les cours du pétrole, qu'il s'agisse du Brent de mer du Nord ou du WTI américain, se sont approchés lundi de leurs plus hauts historiques, dépassant brièvement 130 dollars le baril pour la première fois depuis 2008. Le prix du gaz atteint le même jour un record historique en Europe, à 345 euros le mégawattheurele méga L'Union européenne importe 40% de son gaz de Russie

En Europe, le cours du blé flambe depuis le début du conflit pour atteindre lundi un prix inédit, à 450 euros la tonne. L'Ukraine, quatrième exportateur mondial de maïs, était en passe de devenir le 3e exportateur de blé derrière la Russie et les Etats-Unis.




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Le rouble a battu de nouveaux records historiques de faiblesse face aux devises occidentales lundi, sur fond d'un possible embargo sur le pétrole russe.


La devise russe a atteint le niveau jamais vu de 140 roubles pour un dollar à 11h20 GMT, tandis qu'un record a été atteint face à la devise européenne peu après, à 12h GMT, avec près de 152 roubles pour un euro.



Ce possible embargo occidental, sanction ultime qui mettrait la Russie à genoux, a également fait de nouveau flamber les prix de l'or noir, tandis que les marchés boursiers craignent une inflation tenace et un ralentissement économique.


La Bourse russe est fermée depuis le 25 février, le lendemain de l'entrée des troupes russes en Ukraine, et ne doit rouvrir que le mercredi 9 mars.


Depuis cette date, la devise russe a perdu près de la moitié de sa valeur. 


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L'Europe peut s'attendre à accueillir "cinq millions d'exilés", selon Josep Borrell, le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères. 
"Si les bombardements continuent, si on continue à bombarder les villes, de manière indiscriminée, on peut s'attendre à cinq millions d'exilés", a précisé le le chef de la diplomatie européenne, lors d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères et du développement.
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La délégation ukrainienne est arrivée en hélicoptère ce lundi au Bélarus pour la troisième session de négociations avec des représentants de Russie visant à trouver une solution pour mettre fin au conflit armé en Ukraine.


L'un des émissaires de Kyiv, Mykhailo Podoliyak qui est un des conseillers du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué que ce troisième round de négociations devait débuté à 16h heure locale, soit 15h heure de Bruxelles, ajoutant que les membres des délégations sont les mêmes que lors des rencontres précédentes. 


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Le président américain Joe Biden s'entretiendra de la situation en Ukraine à 15h30 GMT (16h30 heure de Bruxelles) avec le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson, a annoncé ce lundi la Maison Blanche.


Cet appel téléphonique aura lieu après une nouvelle nuit de violents bombardements de l'Ukraine par la Russie, et sur fond de débats entre Occidentaux sur les prochaines mesures à prendre contre Moscou.


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Le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé le président russe, Vladimir Poutine  "à mettre fin aux hostilités et garantir le passage de l'aide humanitaire". Charles Michel a indiqué qu'il avait "souligné la nécessité d'assurer la sûreté et la sécurité des installations nucléaires dans le contexte des hostilités en Ukraine", ajoutant qu'il avait convenu avec le Kremlin de "maintenir le contact".
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Le président français, Emmanuel Macron, a dénoncé ce lundi "le cynisme moral et politique" du président russe Vladimir Poutine qui propose des couloirs humanitaires aux habitants de plusieurs villes d'Ukraine pour "les amener en Russie".


Ce qui est nécessaire, "ce ne sont pas simplement des couloirs, qui sont tout de suite menacés, ce n'est pas ce discours hypocrite qui consiste à dire : 'On va aller protéger les gens pour les amener en Russie'", a déclaré le locataire de l'Elysée dans une interview à la chaîne  française d'information en continue LCI, dont un extrait a été diffusé au JT de 13h de la chaîne généraliste TF1, qui fait partie du même groupe que LCI. "Tout ça n'est pas sérieux, c'est du cynisme moral et politique, qui m'est insupportable", a-t-il ajouté.


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Une rencontre Russie-Ukraine ce samedi à Antalya, en Turquie


Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu va tenir une réunion trilatérale samedi avec ses homologues russe et ukrainien à Antalya dans le sud de la Turquie, a-t-il annoncé ce lundi. "À la suite des initiatives de notre président et de nos intenses efforts diplomatiques, les ministres des Affaires étrangères de la Russie (Sergueï Lavrov) et de l'Ukraine (Dmytro Kuleba) ont décidé de se réunir avec ma participation en marge" du Forum diplomatique d'Antalya, a précisé M. Cavusoglu dans un message sur Twitter.


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De nouvelles négociationsvont avoir lieu avec la Russie aujourd'hui  à 14H00 GMT, selon Kyiv. 


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En plein coeur d'une capitale ukrainienne désertée, l'hymne national résonnait ce lundi matin... 
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Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie (AFP) 


  • Moscou annonce des couloirs humanitaires, Kiev refuse

L'armée russe a annoncé l'ouverture ce lundi de plusieurs couloirs humanitaires et l'instauration de cessez-le-feu locaux pour évacuer des civils des villes de Kharkhiv, Kiev, Marioupol et Soumy. La moitié de ces couloirs sont reliés à la Russie ou au Bélarus. Cette décision a été prise après une "demande personnelle" d'Emmanuel Macron adressée à Vladimir Poutine selon l'armée russe. Mais la présidence française souligne de son côté que Emmanuel Macron n'a "évidemment" pas demandé que de tels couloirs se dirigent vers la Russie ou le Bélarus. Quant au gouvernement ukrainien, il a estimé que ces couloirs vers le Bélarus et la Russie n'étaient "pas une option acceptable". Un troisième round de pourparlers est prévu lundi entre la Russie et l'Ukraine.


  • Villes encerclées

D'intenses bombardements aériens ont frappé dans la nuit Kharkiv (nord-est), visant notamment un complexe sportif d'une université locale et des immeubles civils, selon un journaliste de l'AFP. "L'ennemi continue l'opération offensive contre l'Ukraine, en se concentrant sur l'encerclement de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Mykolaïev (sud)", a indiqué l'état-major ukrainien. Des missiles russes tirés depuis la mer se sont abattus sur le village de Touzly, dans la région d'Odessa, port stratégique sur la mer Noire, selon l'armée ukrainienne. Plus tôt, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait averti que la Russie se préparait à bombarder Odessa.


  • CIJ : la Russie refuse de comparaître

La Russie a refusé de comparaître lundi lors de l'ouverture des audiences devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure initiée par l'Ukraine, qui demande au plus haut tribunal de l'ONU d'ordonner à Moscou d'arrêter son invasion. "La cour déplore la non comparution de la Fédération de Russie lors de cette procédure orale", a déclaré Joan Donoghue, juge présidente de la CIJ.


  • Le pétrole et les métaux flambent 

Un possible embargo occidental sur le pétrole russe faisait de nouveau flamber les prix de l'or noir lundi. Vers 8h45 GMT, le baril de pétrole WTI américain bondissait de 7,45% à 124,29 dollars et le prix du baril de Brent de la mer du Nord s'envolait de 7,86% à 127,41 dollars. Les prix du gaz s'enflammaient également, le cours européen bondissant de 60% à plus de 300 euros le mégawattheure. Les métaux continuaient de flamber, l'aluminium dépassant pour la première fois la barre des 4 000 dollars la tonne tandis que le cuivre a atteint un nouveau plus haut historique.


  • Les Bourses dégringolent

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge de nouveau. Vers 8h50 GMT, Francfort lâchait 4,48%, Paris 4,25%, Milan 5,28% et la place de Londres, qui est plus résiliente depuis le début de cette crise, perdait 2,42%. Lourde chute également des Bourses en Asie: la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 2,94% à son plus bas niveau depuis novembre 2020, celle de Shanghai à -2,17%. Les pertes à Hong Kong étaient encore pires : -3,87%.


  • 5 000 manifestants arrêtés en Russie

Au moins 5 000 personnes manifestant sans autorisation contre l'intervention militaire en Ukraine ont été arrêtées dimanche dans 69 villes de Russie, a indiqué lundi l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations.




Il s'agit d'un nombre d'une ampleur inédite en une seule journée, bien plus que lors de la vague de protestations début 2021 à travers le pays contre l'emprisonnement de l'opposant Alexeï Navalny.


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Réfugiés ukrainiens à Medyka, en Pologne, ce lundi. (AP Photo/Markus Schreiber)
Réfugiés ukrainiens à Medyka, en Pologne, ce lundi. (AP Photo/Markus Schreiber)
Réfugiés ukrainiens à Medyka, en Pologne, ce lundi. (AP Photo/Markus Schreiber)
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La Russie refuse de comparaître devant la CIJ à propos de la guerre en Ukraine


La Russie a refusé de comparaître lundi lors de l'ouverture des audiences devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure initiée par l'Ukraine, qui demande au plus haut tribunal de l'ONU d'ordonner à Moscou d'arrêter son invasion. "La cour déplore la non comparution de la Fédération de Russie lors de cette procédure orale", a déclaré Joan Donoghue, juge présidente de la CIJ. Alexandre Shulgin, l'ambassadeur russe aux Pays-Bas, où siège la cour, a indiqué que le gouvernement russe n'entendait pas participer à la procédure orale, a-t-elle précisé. "Le fait que les sièges que la Russie devait occuper sont vides en dit long", a affirmé Anton Korynevich, membre de la délégation ukrainienne, devant la cour. "Ils ne sont pas ici devant cette cour, ils sont sur les champs de bataille, menant une guerre agressive contre mon pays", a-t-il ajouté. "C'est ainsi que la Russie règle ses différends", a-t-il poursuivi.


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Kiev refuse les couloirs humanitaires vers le Bélarus et la Russie proposés par Moscou


Kiev refuse les couloirs humanitaires vers le Bélarus et la Russie proposés par Moscou pour l'évacuation des civils de villes bombardées, a annoncé lundi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. "Ce n'est pas une option acceptable", a-t-elle déploré. Selon elle, les civils appelés par les Russes à être évacués des villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy "n'iront pas au Bélarus pour ensuite prendre l'avion et aller en Russie".


L'armée russe avait annoncé plus tôt dans la journée l'ouverture de plusieurs couloirs humanitaires et l'instauration de cessez-le-feu locaux à partir de 07H00 GMT pour évacuer des civils de la capitale Kiev, de la seconde ville du pays Kharkhiv, du port assiégé de Marioupol et de la localité de Soumy, proche de la frontière russe. Ces quatre villes sont toujours en proie lundi à de violents combats. Un couloir humanitaire doit notamment être organisé, selon le ministère de la Défense russe, entre la capitale Kiev et la ville bélarusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne. Lors d'un briefing, le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov, a affirmé que des cessez-le-feu locaux pour assurer les évacuations avaient bien débuté à 07H00 GMT.


Le refus de Kiev des couloirs proposés par Moscou intervient alors qu'un troisième round de pourparlers entre l'Ukraine et la Russie doit avoir lieu lundi, selon Kiev. Ce week-end, deux tentatives pour évacuer des civils de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, ont échoué, Kiev et Moscou s'accusant mutuellement de violer les conditions de l'évacuation.


AFP


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Cinq scénarios possibles dans le conflit Ukraine - Russie (AFP)


Entrer en guerre est assez linéaire, en sortir est beaucoup plus improbable, conviennent les analystes du monde entier. Parmi les scénarios possibles en Ukraine, cinq reviennent régulièrement dans leurs projections, elles-mêmes frappées d'incertitudes. 


  • Poutine tombe

C'est le scénario dont rêvent les Occidentaux. En frappant l'économie russe de sanctions élaborées depuis novembre, avec un nouveau train en cours de préparation, ils entendent fragiliser Vladimir Poutine jusqu'à provoquer sa chute. L'armée pourrait décider de ne plus le suivre, le peuple se révolter face à une crise économique majeure, les oligarques s'éloigner après la saisie de leurs avoirs. Mais la perspective reste confuse. "Un changement de régime en Russie peut sembler la seule porte de sortie dans cette tragédie. Mais (...) cela n'est pas plus susceptible d'améliorer les choses que de les empirer", écrit sur son compte Twitter Samuel Charap, chercheur à la RAND corporation. "Le scénario d'un successeur libéral réformateur implorant le pardon pour les pêchés de Poutine serait génial mais ce serait génial aussi de gagner au loto", ironise-t-il. Même prudence du côté d'Andrei Kolesnikov, du Carnegie Center, qui constate que Poutine, selon des analyses indépendantes, reste populaire. Et "pour le moment, la pression financière occidentale sans précédent" a transformé la classe politique russe et les oligarques "en supporters indéfectibles" de leur chef.


  • L'Ukraine soumise 

C'est cette fois le scénario écrit par Poutine. L'armée russe est supérieure et pourrait le conduire à soumettre l'Ukraine. Mais les difficultés semblent à beaucoup insurmontables. "C'est une guerre que Vladimir Poutine ne peut pas gagner, quelle que soit sa durée et la cruauté de ses méthodes, assure l'historien britannique Lawrence Freedman, du King's College de Londres. "Entrer dans une ville n'est pas la même chose que la tenir." Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), expose plusieurs alternatives. Annexion pure et simple ? "Cela n'a peu près aucune chance de se produire" écrit-il. Division de l'Ukraine, comme la Corée ou l'Allemagne en 1945 ? A peine plus plausible, selon lui. Reste l'option où "la Russie parvient à battre les forces ukrainiennes et installer un régime fantoche à Kiev". 


  • L'enlisement

Les Ukrainiens ont surpris les Russes, l'Occident, eux-mêmes peut-être, avec une mobilisation totale, même si destructions et pertes sont massives. "L'Etat, l'armée, l'administration ne se sont pas effondrés", constate un diplomate occidental. Contrairement au discours de Poutine, "la population n'accepte pas les Russes comme des libérateurs", ajoute-t-il, évoquant "probablement dans la chaîne militaire russe des difficultés qu'il est trop tôt pour qualifier". La résistance est en outre portée par Volodymyr Zelensky, un ex-comique devenu président de l'Ukraine et qui a stupéfait le monde par son sang-froid et son courage. Soutenues par les services de renseignement occidentaux et des livraisons d'armes, les forces ukrainiennes peuvent entraîner leur adversaire dans un conflit urbain destructeur mais où la connaissance du terrain sera décisive. Or l'expérience montre que les guérillas sont rarement défaites. 


  • Le conflit s'étend

L'Ukraine partage ses frontières avec quatre membres de l'Otan jadis membres du bloc soviétique, pour lequel Poutine ne cache pas sa nostalgie. Après avoir absorbé le Bélarus, envahi l'Ukraine, peut-il regarder du côté de la Moldavie, petit Etat coincé entre l'Ukraine et la Roumanie, voire la Géorgie, sur la côte Est de la mer Noire ? Moscou pourrait tenter de rompre les équilibres de sécurité européens et transatlantiques "en provoquant des incidents aux frontières de l'Europe" ou via notamment des cyberattaques, estime Bruno Tertrais. Mais la Russie osera-t-elle défier l'Otan et son article 5, qui impose à l'alliance de répondre si un membre est attaqué ? "Peu probable tant les deux parties veulent l'éviter", avance Pascal Ausseur, ex-amiral, directeur de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques (FMES). Pour autant, "la rentrée de forces russes dans un pays de l'Otan, la Lituanie par exemple pour relier Kaliningrad (au Bélarus) reste envisageable", précise-t-il à l'AFP. "Une méprise ou un accrochage sont également possibles aux frontières (européennes) de l'Ukraine ou en mer Noire, où de nombreux aéronefs et navires de guerre sont déployés dans un espace restreint et une ambiance électrique."


  • La confrontation nucléaire 

Poutine a fait monter les enchères en plaçant en "état spécial d'alerte" ses forces nucléaires dimanche dernier, déclaration à la fois inquiétante et sans substance réelle - une partie des armes nucléaires sont constamment utilisables en un rien de temps. De là, deux types d'opinions. Celles portées notamment par Christopher Chivvis (Carnegie) pour qui une bombe, fut-elle "tactique" et donc d'impact localisé, pourrait être utilisée. "Franchir le seuil nucléaire ne signifierait pas nécessairement (...) une immédiate guerre thermonucléaire mondiale. Mais elle constituerait un tournant extrêmement dangereux dans l'Histoire du monde", écrit-il. D'autres, comme Gustav Gressel, du Conseil européen des relations internationales (ECFR), sont plus rassurants. "Il n'y a pas de préparation côté russe pour une frappe nucléaire", estime t-il. Les annonces de Poutine "sont essentiellement destinées aux publics occidentaux pour nous faire peur". 



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Des musiciens se sont rassemblés à Trafalgar Square à Londres pour jouer l'hymne national de l'Ukraine, dans le cadre d'un rassemblement de solidarité avec le pays. Le titre de l'hymne se traduit par "La gloire et la liberté de l'Ukraine n'ont pas encore péri".
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Kyiv refuse les couloirs humanitaires vers le Bélarus et la Russie proposés par Moscou (gouvernement)


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Le gaz européen s'enflamme de 60% à plus de 300 euros le mégawattheure


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"Le cynisme du ministère de la défense russe est sans limite. Alors que des centaines de civils sont tués par les bombes russes, le ministère de la Défense a publié les itinéraires des "corridors humanitaires". Ils mènent au territoire de la Russie et de la Biélorussie".
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Les Bourses d'Europe continentale s'enfoncent et perdent plus de 4% : Francfort -4,10%, Paris -4,04%, Milan -4,58%


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La Chine se dit disposée à participer à "une médiation" internationale. L'amitié Chine-Russie est "solide comme un roc", dit Pékin. Attachée à son partenariat avec Moscou, la Chine s'est abstenue de condamner l'intervention russe en Ukraine, se refusant même à parler "d'invasion". Pékin va également envoyer de l'aide humanitaire en Ukraine, a indiqué ce lundi Wang Yi, le ministre chinois des Affaires Etrangères.


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Nouvelle chute des Bourses européennes à l'ouverture, Francfort -3,67%, Paris -2,88%, Milan -2,45% 


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Notre journaliste Monica Pinna se trouve depuis plusieurs jours à la frontière entre Ukraine et Pologne. Elle nous a envoyé ce témoignage. 
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Ukraine : la Bourse de Tokyo perd près de 3% à la clôture
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