"Il faut accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine", a répété ce vendredi le président ukrainien au premier anniversaire de l'invasion russe.
Ce vendredi 24 février marque le premier anniversaire de l'invasion des troupes russes décrétée par Vladimir Poutine en Ukraine. Dates et chiffres clés, commémorations, manifestations, déclarations... Tout savoir sur cette journée spéciale.
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Les dates-clés de la guerre en Ukraine
- 24 février 2022 : Vladimir Poutine décrète le début de l'invasion russe en Ukraine
- 2 mars : 141 pays des Nations Unies condamnent l'invasion de Vladimir Poutine (5 votes contre, 35 abstentions)
- Fin mars : l'armée russe se retire de la région de Kyiv, sous la pression ukrainienne
- Début avril : découverte du massacre de cvils à Boutcha
- Mai : offensive russe concentrée sur le Donbass, chute de Marioupol
- Septembre : inquiétude autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, au coeur des bombardements
- 21 septembre : Vladimir Poutine annonce la mobilisation partielle face à la contre-offensive ukrainienne
- 30 septembre : Moscou annexe officiellement 4 régions ukrainiennes
- Début novembre : contre-offensive ukrainienne, la ville de Kherson libérée
- Début janvier 2023 : Moscou revendique la conquête de Soledar, la bataille de Bakhmout fait rage (oblast de Donetsk)
- Fin janvier : les Occidentaux annoncent la livraison de chars lourds à Kyiv
- 21 février : Vladimir Poutine annonce que la Russie suspend sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire
- 23 février : nouvelle résolution de l'ONU contre la Russie (141 pour, 7 contre, 32 abstentions)
Les chiffres clés de la guerre en Ukraine :
- 150 000 pertes militaires dans chaque camp, russe et ukrainien (source norvégienne)
- 21 000 civils et blessés (ONU), jusqu'à 40 000 morts selon d'autres sources occidentales
- 400 enfants tués, selon Kyiv
- 8 millions de réfugiés ukrainiens (UNHCR)
- 500 milliards de dollars : le montant estimé des destructions
La carte de la guerre en Ukraine, un an après le début l'invasion russe :
C'est la fin de ce Live blog, merci de l'avoir suivi.
"Il faut accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine" (Zelensky)
Volodymyr Zelensky veut se rapprocher de l'Afrique et de l'Amérique latine pour contrer l'influence russe.
"La Russie est capable de nous détruire tous entièrement", souligne Volodymyr Zelensky lors de sa conférence de presse.
Une minute de silence a été observée au Conseil de sécurité de l'ONU pour le 1er anniversaire de l'invasion russe.
Une épave de char russe exposée au coeur de Berlin
Une épave de char russe exposée devant l'ambassade russe à Berlin, le canon pointé vers l'entrée. C'est une image forte vendredi des commémorations en Europe du premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.
La scène est saisissante, en plein centre de la capitale allemande, à quelques pas de l'emblématique porte de Brandebourg : des activistes ont remorqué dans la nuit un char russe devant l'ambassade.
Un "tribunal populaire" appelle à ce que Poutine soit jugé
Vladimir Poutine devrait être inculpé et poursuivi "dès que possible" pour plus de "1 000 cas de crimes d'agression" commis en Ukraine, a déclaré un "tribunal populaire" à La Haye vendredi.
Ce "Tribunal de l'Ukraine", symbolique et sans pouvoir légal, a exhorté la communauté internationale "à prendre les mesures appropriées" pour arrêter le président russe et le "traduire en justice devant un tribunal officiel pour l'Ukraine dès que possible".

La Chine appelle la Russie et l'Ukraine à tenir des pourparlers de paix
Dans un document en douze points publié ce vendredi, Pékin s'oppose clairement à tout recours à l'arme nucléaire, alors que le président russe Vladimir Poutine a brandi cette menace. "L'arme nucléaire ne doit pas être utilisée et il ne faut pas se livrer à une guerre nucléaire", stipule le texte.
La Chine exhorte également les deux pays à "se conformer strictement au droit humanitaire international, éviter d'attaquer des civils ou des bâtiments civils".
Réagissant à ce document, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a estimé qu'il "aurait pu s'arrêter au premier point, le respect de la souveraineté de toutes les nations".
De son côté, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a affirmé que la Chine "n'avait pas beaucoup de crédibilité" sur l'Ukraine.
Pour le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, le document chinois "n'est pas un plan de paix".
Les livraisons de chars occidentaux à l'Ukraine se poursuivent
La Suède va livrer "environ" dix chars Leopard à Kiev ainsi que des systèmes anti-aériens, a annoncé vendredi le gouvernement suédois. Plus tôt dans la journée, la Pologne avait annoncé la livraison d'un premier char, assurant que d'autres allaient suivre. La veille, la Finlande avait annoncé l'envoi de trois de ses chars Leopard.
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La Russie "répliquera" si l'Ukraine attaque la région séparatiste prorusse en Moldavie (diplomatie)
A Londres, des activistes ont peint des rues aux couleurs du drapeau ukrainien :
Les dates clés de la guerre en Ukraine :
24 février 2022 : début de l'invasion russe
Le 24 février, Vladimir Poutine suscite la stupeur et l’effroi en annonçant lancer une opération "spéciale" en Ukraine afin de "dénazifier" le pays. 160 000 soldats russes stationnés depuis des semaines à la frontière attaquent sur plusieurs fronts au Nord, à l'Est et au Sud.
Des millions d'Ukrainiens commencent à fuir principalement vers les pays de l'Union européenne. Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR) comptabilise aujourd'hui près de 8 millions de réfugiés ukrainiens.
2 mars : la Russie isolée sur la scène internationale
Le 2 mars, une résolution des Nations Unies condamnant l'invasion russe en Ukraine est adoptée à une écrasante majorité par 141 pays membres. 35 pays s'abstiennent, en grande majorité des pays africains ou asiatiques, dont l'Inde et la Chine. 5 votent contre : Biélorussie, Corée du Nord, Érythrée et Syrie apportent leur soutien à Moscou.
Fin mars : l'armée russe se retire de la région de Kyiv
Sur le terrain des combats, les forces russes s'enlisent rapidement et enregistrent de lourdes pertes humaines et matérielles. Conséquence d'erreurs stratégiques, de défaillances dans la coordination ou encore de difficultés à ravitailler les troupes.
Moscou semble également avoir sous-estimé la résistance des forces ukrainiennes, entraînées et armées par l'Otan, qui comptent presque autant d'hommes que l'armée russe, alors que la doctrine militaire préconise un ratio de 3 pour 1 pour mener une attaque.
Dès le 25 mars, les Russes changent de stratégie. Ils se replient de la région de Kiev pour concentrer leurs efforts sur l'Est.
Début avril : découverte du massacre de Boutcha et d'autres exactions contre des civils
Après le retrait des forces russes, les autorités ukrainiennes annoncent que de nombreux corps de civils sont retrouvés dans les rues ou dans des fosses communes à Boutcha, petite ville près de Kiev. Nombre de cadavres présentent des traces de tortures. La plupart semblent avoir été froidement assassinés.
Kyiv et plusieurs pays occidentaux accusent alors la Russie de "crimes de guerre". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonce un "génocide".
Par ailleurs, de nombreux cas de viols commis par des soldats russes sont rapportés par le régime de Kyiv.
Mai : l'offensive russe concentrée sur le Donbass, chute de Marioupol
L'armée russe concentre son offensive sur les régions séparatistes de l'est de l'Ukraine, les oblasts de Donetsk de Louhansk.
Bombardée sans relâche pendant des semaines, la ville de Marioupol finit par tomber aux mains des Russes, malgré la résistance acharnée de combattants ukrainiens retranchés dans la gigantesque aciérie Azovstal.
Dans cette ville aujourd’hui défigurée, les combats ont fait plus de 20 000 morts, selon le régime de Kyv.
Septembre : inquiétude autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia
L’Agence internationale de l’énergie atomique exhorte la Russie et l'Ukraine à établir une "zone de protection de la sûreté et de la sécurité nucléaires" autour de la centrale de Zaporijjia, aux mains des Russes, sur fond de craintes croissantes que les combats ne déclenchent une catastrophe dans un pays encore marqué par la catastrophe de Tchernobyl.
21 septembre : Vladimir Poutine annonce la mobilisation partielle
Le président russe annonce une "mobilisation partielle" des Russes en âge de combattre, ouvrant la voie à une escalade majeure dans le conflit en Ukraine. Le ministère russe de la Défense indique que 300 000 réservistes sont concernés.
30 septembre : la Russie annexe officiellement 4 régions ukrainiennes
Début novembre : contre-offensive ukrainienne, la ville de Kherson libérée
A Kherson, l'hymne ukrainien remplace le bruit des bottes : après le retrait russe qui occupait la ville depuis mi-mars, l'armée ukrainienne a repris Kherson, avec comme première mission : neutraliser les nombreuses mines laissées par l'armée russe.
Début janvier : Moscou revendique la conquête de Soledar
Le 14 janvier, le ministère russe de la Défense, appuyé par les combattants du groupe paramilitaire Wagner, affirme avoir pris le contrôle la ville minière de l'est, en grande partie détruite et quasi vidée de ses habitants (environ 500 habitants aujourd'hui contre 10 000 avant la guerre).
Fin janvier : les Occidentaux annoncent la livraison de chars lourds à Kyiv
Après des semaines d'hésitations, les Etats-Unis et l'Allemagne ont annoncé mercredi la livraison de chars lourds à l'Ukraine, traduisant un soutien occidental encore accru à Kiev dans la perspective d'une possible contre-offensive à l'invasion russe.
Washington a annoncé l'envoi de 31 Abrams tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz a promis des Leopard 2, des blindés que réclamait Kiev depuis longtemps pour faire face au rouleau compresseur russe.
23 février : nouvelle résolution de l'ONU contre la Russie
L'Assemblée générale de l'ONU exige soir le retrait "immédiat" des troupes russes d'Ukraine. La résolution est adoptée par 141 pays. 7 la rejettent, 32 s'abstiennent, dont la Chine et l'Inde
L'effroyable bilan humain de la guerre en Ukraine
Le 24 février 2022, Vladimir Poutine lâchait ses troupes sur l'Ukraine, pour ce qui était censé être une opération éclair. Un an de guerre plus tard, Kiev continue de résister, mais le bilan, des dizaines de milliers de morts, des destructions dantesques, une économie à genoux, est terrifiant.
Bilan militaire
Certaines sources occidentales évoquent 150 000 pertes dans chaque camp, d'autres évoquent près de 200 000 morts ou blessés côté russe, moitié moins côté ukrainien.
A titre de comparaison, l'Armée rouge avait perdu 15 000 soldats en dix ans de guerre en Afghanistan (1979-1989).
Bilan civil
Au total, ils seraient 30 000 à 40 000 à avoir perdu la vie dans le conflit, selon des sources occidentales. Mi-février, l'ONU évaluait à 21.000 le nombre de tués et de blessés, tout en reconnaissant que "les chiffres réels sont considérablement plus élevés". Parmi les morts, plus de 400 enfants, selon Kiev.
Plus de 20.000 civils ukrainiens ont péri dans la seule ville de Marioupol, cible d'intenses bombardements russes durant trois mois.
Le groupe russe Wagner a revendiqué ce matin la prise d'une localité près de Bakhmout (communiqué)
Message de Volodymyr Zelensky
Boutcha, Irpin, Kherson, Marioupol sont les "capitales de l'invincibilité" de l'Ukraine, a déclaré Volodymyr Zelensky au premier anniversaire de l'invasion des troupes russes en Ukraine et d'ajouter : l'Ukraine ne s'arrêtera pas "tant que les meurtriers russes ne seront pas punis".
Le président ukrainien a publié ce tweet avec ce message : "Le 24 février, des millions d'entre nous ont fait un choix. Pas celui du drapeau blanc, mais celui du bleu et du jaune. Ne pas fuir, mais faire face. Résister et se battre. Ce fut une année de douleur, de chagrin, de foi et d'unité. Et cette année, nous sommes restés invincibles. Nous savons que 2023 sera l'année de notre victoire! (...) L'Ukraine a "inspiré et "uni" le monde."
Vladimir Poutine "n'atteindra pas ses objectifs impérialistes" en Ukraine, a déclaré vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz dans un message vidéo à l'ocassion du premier anniversaire de l'invasion russe.
"Plus tôt le président russe réalise qu'il n'atteindra pas ses objectifs impérialistes, plus grandes seront les chances d'une fin prochaine de la guerre", a-t-il affirmé. Selon lui Poutine a la capacité de
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L'Otan s'est dite vendredi "résolue à aider l'Ukraine" face à la Russie, qui "n'est pas parvenue à briser la détermination du peuple ukrainien" en un an de guerre.
Pour l'Alliance, la Russie doit mettre fin "immédiatement" à sa "guerre illégale" qui a un impact sur l'approvisionnement alimentaire et énergétique mondial. Elle exige que Moscou réponde de ses "crimes de guerre".
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le premier ministre estonien, Kaja Kallas, et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, assistaient ce vendredi aux célébrations du 105e anniversaire de la République d'Estonie, à Tallinn (Estonie)
Le jour de l'anniversaire de l'invasion russe, l'Ukraine dit préparer une contre-offensive (ministre)
Sur la photo ci-dessous, des troupes ukrainiennes et leurs instructeurs militaires britanniques commémorent les vies perdues lors de l'invasion russe de l'Ukraine, au camp militaire de Lydd dans le Kent, en Grande-Bretagne. (Gareth Fuller/PA via AP)
L'ex-président russe Dmitri Medvedev a juré vendredi la "victoire", assurant, pour le premier anniversaire de l'offensive contre l'Ukraine, que son pays était prêt à aller jusqu'aux frontières de la Pologne.
Il faut "repousser les frontières des menaces contre notre pays le plus loin possible, même s'il s'agit des frontières de la Pologne" voisine de l'Ukraine, a écrit le numéro deux du Conseil de sécurité sur Telegram.
Dmitri Medvedev est devenu l'un des partisans les plus acharnés de l'offensive contre l'Ukraine, multipliant les déclarations au vitriol contre Kiev et ses alliés occidentaux. Il a ainsi accusé les "ennemis" occidentaux de vouloir "affaiblir la Russie autant que possible, nous saigner pour longtemps. Par conséquent, mettre un terme au conflit ne les intéresse pas".
Dans son message vendredi, il a de nouveau qualifié le gouvernement ukrainien de "néonazi" qui commet un "génocide" contre les russophones d'Ukraine.
"Nous avons enduré. Nous n'avons pas été vaincus. Et nous ferons tout pour remporter la victoire cette année", a lancé vendredi Volodymyr Zelensky dans une adresse à la Nation. Un an après le lancement de l'invasion russe, le président ukrainien a assisté à une cérémonie de commémoration, en hommage aux milliers de victimes civils et militaires du conflit en Ukraine.
"L'Ukraine a surpris le monde. L'Ukraine a inspiré le monde. L'Ukraine a uni le monde. Il y a des milliers de mots pour le prouver, mais quelques-uns suffiront", a-t-il ajouté.