Une erreur dans une feuille de calcul a conduit les sociaux-démocrates à annoncer le mauvais gagnant lors du vote pour élire leur dirigeant ce week-end.
PUBLICITÉLes sociaux-démocrates autrichiens ont enfin un nouveau chef, après un vote... et une erreur de comptage, qui les a conduit à annoncer d'abord le mauvais gagnant.
Andreas Babler, le maire de la ville de Traiskirchen, en banlieue de Vienne, affrontait samedi Hans Peter Doskozil, le gouverneur de la province du sud-est du Burgenland, pour être le nouveau chef du parti.
Doskozil est une figure connue du public autrichien, et lors de la convention du week-end du parti, il a été déclaré vainqueur de justesse.
Mais lundi, le chef de la commission électorale du parti a annoncé que c'était bien Babler et non Doskozil qui l'avait emporté, avec 317 voix contre 280.
Comment l'erreur a-t-elle été découverte ?
Un recomptage a eu lieu lundi, après que les responsables du parti ont découvert qu'il manquait un vote par rapport au total initial.
Dans le processus, ils ont compris que le résultat de samedi avait été "inversé" en raison d'une erreur survenue lors de l'inscription des votes dans une feuille de calcul.
Babler a déclaré qu'il demanderait que les votes soient à nouveau vérifiés. "Il est vraiment important qu'il n'y ait plus de points d'interrogation, afin que nous puissions avancer avec certitude", a-t-il déclaré au média Kurier.
Le quinquagénaire s'est excusé pour l'impression que son parti avait laissée ces dernières semaines et s'est engagé à travailler à un "retour complet de la social-démocratie".
Babler est plus libéral que Doskozil sur des questions telles que l'immigration. Traiskirchen, dont il est maire, abrite le plus grand centre d'accueil de réfugiés du pays.
Les sociaux-démocrates ont dirigé de nombreuses administrations autrichiennes après la Seconde Guerre mondiale mais ils étaient pour la dernière fois au gouvernement en 2017. Lors des dernières élections législatives autrichiennes, en 2019, le parti a remporté plus de 21% des voix, loin derrière le Parti populaire autrichien conservateur, qui gouverne actuellement dans une coalition avec les Verts.