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Défaite de Kamala Harris : des démocrates s'en prennent à Joe Biden

Le président Joe Biden arrive à bord d'Air Force One à la base de la Garde nationale aérienne du Delaware à New Castle (Delhi), le samedi 2 novembre 2024.
Le président Joe Biden arrive à bord d'Air Force One à la base de la Garde nationale aérienne du Delaware à New Castle (Delhi), le samedi 2 novembre 2024. Tous droits réservés  Manuel Balce Ceneta/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Manuel Balce Ceneta/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Tamsin Paternoster
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Après la déroute électorale de Kamala Harris, l'heure est au règlement de comptes chez les démocrates. Certains estiment que suite au retrait tardif de Joe Biden, Kamala Harris a eu moins de temps pour convaincre les électeurs.

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Alors que la vice-présidente Kamala Harris a concédé sa défaite face à Donald Trump, certains de ses alliés ont rejeté la faute sur Joe Biden.

"La responsabilité de cette défaite incombe principalement au président Biden", a déclaré Andrew Yang, qui s'est présenté contre Biden en 2020 pour l'investiture démocrate avant de soutenir Harris.

Joe Biden, qui a été élu en 2020, a cherché à se faire réélire cette année malgré une cote de popularité relativement faible et des inquiétudes quant à son état de santé.

Âgé de 81 ans, il a abandonné la course à la présidentielle à la suite d'un débat télévisé désastreux contre Donald Trump et une pression croissante de la part de son propre parti.

Des démocrates de haut rang, dont l'ancien président Barack Obama et l'ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, l'ont poussé à se retirer.

Pendant plusieurs mois, il a refusé les appels à la démission, insistant sur le fait qu'il était prêt à relever le défi d'être candidat à sa réélection, alors même que les sondages montraient que les électeurs le trouvaient trop âgé pour le poste.

"S'il avait démissionné en janvier au lieu de juillet, nous serions peut-être dans une situation très différente", a déclaré Andrew Yang.

Des démocrates de haut rang, dont trois conseillers de la campagne de Mme Harris, ont exprimé leur frustration à l'égard de M. Biden pour ne pas s'être retiré plus tôt.

S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, certains membres du parti, comme des conseillers de Kamala Harris, ils ont déclaré qu'elle s'est lancée dans la course que 107 jours avant l'élection, et n'a eu que peu de temps pour se démarquer de Joe Biden lorsqu'elle s'est lancée dans la campagne.

Selon eux, si Joe Biden s'était retiré plus tôt, le parti aurait pu organiser des primaires pour désigner un candidat à la présidence.

Cela aurait permis à différents candidats de se faire connaitre, de se différencier les uns des autres et de jeter les bases d'une campagne plus forte, selon les membres du parti.

Les sondages publiés après le vote ont montré que de nombreux Américains étaient préoccupés par l'inflation élevée et le système d'immigration, attribuant à l'administration de Joe Biden la responsabilité de la hausse des prix.

Dans un message posté sur X, David Plouffe, conseiller principal de Kamala Harris, n'a pas rejeté la faute sur le président américain, mais a qualifié les résultats de l'élection de "perte dévastatrice".

La campagne de Kamala Harris "s'est sortie d'un trou profond, mais pas suffisamment", a-t-il ajouté.

Les partisans de Kamala Harris, qui ont assisté à son discours mercredi, ont également déclaré qu'ils auraient souhaité qu'elle dispose de plus de temps pour présenter ses arguments aux électeurs.

"Je pense que cela aurait fait une énorme différence", a déclaré Jerushatalla Pallay, une étudiante de l'université Howard qui a assisté au discours sur son campus.

Joe Biden doit prononcer jeudi un discours sur les résultats de l'élection. Il a déjà félicité Kamala Harris pour avoir mené une "campagne historique" dans des "circonstances extraordinaires".

Donald Trump, fera son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, quatre ans après l'avoir quittée.

Le candidat républicain a promis de revenir sur de nombreuses priorités de Joe Biden et de remanier radicalement le gouvernement fédéral..

Son parti est en passe de contrôler la Maison Blanche, le Sénat, et consolide son avance à la Chambre des Représentants.

Mercredi, Donald Trump est également devenu le premier candidat républicain à remporter le vote populaire en 20 ans, après avoir réussi à obtenir un large soutien de la part des électeurs latinos en particulier.

Il a également attiré plus de jeunes et de femmes dans son électorat.

Sources additionnelles • AP

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