Mardi 27 mai, le président américain a annoncé au Canada que l'adhésion à son projet de défense antimissile "Dôme d'or" représenterait un coût de 61 milliards de dollars, faisant ainsi écho à sa rhétorique du "51e État".
Donald Trump a déclaré que le Canada devrait payer 61 milliards de dollars (54 milliards d'euros) pour bénéficier du système de défense antimissile américain "Dôme d'or" s'il reste ce qu'il a appelé "une nation séparée, mais inégale".
Mardi soir, sur sa plateforme Truth Social, le président américain a ajouté qu'Ottawa n'aurait rien à payer s'il devenait "notre 51e État bien-aimé".
Le président américain a dévoilé le plan du "Dôme d'or" la semaine dernière dans le Bureau ovale. Bien que les détails soient encore rares, il a affirmé que ce projet, qui coûterait 175 milliards de dollars (154 milliards d'euros), permettrait aux États-Unis d'intercepter des missiles lancés de n'importe où, y compris de l'espace.
Le Canada, qui a pris ses distances avec les États-Unis depuis l'entrée en fonction de Donald Trump, a exprimé son intérêt à rejoindre le programme.
Le message de Trump sur Truth Social concernant le Canada et le système du Dôme d'or est intervenu quelques heures seulement après que le roi Charles du Royaume-Uni s'est exprimé devant le parlement canadien.
Le discours du monarque mardi a été largement perçu comme une manifestation de soutien au Canada - qui fait partie du Commonwealth britannique - face aux menaces d'annexion proférées parle président américain.
"Nous devons faire face à la réalité : depuis la Seconde Guerre mondiale, notre monde n'a jamais été aussi dangereux et instable. Le Canada est confronté à des défis qui, de notre vivant, sont sans précédent", a déclaré le roi
Il a également souligné l'indépendance du Canada, affirmant que le "Grand Nord est en effet fort et libre".
L'intervention de Charles III fait suite à la victoire électorale de Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre, le mois dernier.
Lors de la campagne électorale, Carney s'est positionné avec succès comme étant le meilleur candidat pour tenir tête à Trump, qui a récemment introduit des droits de douane à l'encontre du Canada.
Célébrant sa victoire électorale fin avril, le premier ministre canadien a déclaré que le président américain avait tenté de "nous briser, afin que l'Amérique puisse nous posséder".
"Nous avons surmonté le choc de la trahison américaine. Mais nous n'oublierons jamais les leçons", a-t-il précisé.