Le Hamas estime que le plan américain que le plan ne répond pas aux « demandes » des Palestiniens.
Le Hamas rejette la proposition de trêve américaine en estimant que le projet de correspond pas aux « demandes » des Palestiniens.
Selon plusieurs sources, la proposition portait sur une trêve de 60 jours en échange de la libération de dix otages israéliens encore retenus prisonniers par le Hamas dans la bande de Gaza.
Le Hamas devait par ailleurs remettre à Israël les dépouille de neuf otages morts durant leur captivité.
Israël avait accepté le projet et s’engageait de son côté à libérer des prisonniers palestiniens.
De nouvelles colonies en Cisjordanie
Israël a annoncé, ce jeudi 29 mai, la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée, territoire palestinien occupé depuis 1967.
Le ministre de la Défense, Israel Katz, a assuré que la construction de ces colonies était "une démarche stratégique qui empêche la création d'un État palestinien qui mettrait Israël en danger". Cette décision "renforce notre emprise sur la Judée et la Samarie", termes bibliques désignant la Cisjordanie, a-t-il ajouté, précisant qu'elle ancre "notre droit historique sur la terre d'Israël et constituait une réponse écrasante au terrorisme palestinien".
Selon l'organisation israélienne Paix Maintenant, qui lutte contre la colonisation, les plans prévoient l'autorisation de douze avant-postes construits sans l'approbation du gouvernement israélien, la construction de neuf nouvelles colonies et la reclassification d'un quartier à l'intérieur d'une colonie comme une colonie distincte.
L'organisation a assuré que cette annonce constituait la plus vaste opération de ce type depuis les accords d'Oslo de 1993, qui ont lancé le processus de paix aujourd'hui abandonné. Selon le groupe, les colonies se trouvant profondément à l'intérieur du territoire vont "remodeler de façon spectaculaire la Cisjordanie et ancrer encore plus l'occupation".
"Le gouvernement montre clairement, une fois de plus et sans retenue, qu'il préfère approfondir l'occupation et faire progresser l'annexion de facto plutôt que de rechercher la paix", a également déclaré l'organisation, accusant le gouvernement israélien d'abandonner toute prétention à la poursuite d'une solution à deux États.
Les colonies considérées comme illégales par la communauté internationale
Israël s'est emparé de la Cisjordanie, ainsi que de Gaza et de Jérusalem-Est, lors de la guerre de 1967 au Proche-Orient, et les Palestiniens veulent que ces trois territoires deviennent leur futur État.
Aujourd'hui, quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, sous un système de contrôle militaire israélien et de gouvernance limitée de l'Autorité palestinienne. Le territoire accueille actuellement plus de 500 000 colons israéliens vivant dans plus de 100 colonies, allant de modestes avant-postes à de grandes villes dotées d'infrastructures modernes. Mais la majorité de la communauté internationale considère les colonies comme illégales et comme un obstacle à la résolution de ce conflit vieux de plusieurs décennies.
Malgré cela, Israël a accéléré la construction de colonies ces dernières années, bien avant l'attaque du Hamas du 7 octobre, détruisant des maisons et saisissant les terres, forçant de nombreuses familles à évacuer.
Les Palestiniens sont ainsi confinés dans des zones de plus en plus petites de la Cisjordanie et rendant la perspective d'établir un État viable et indépendant encore plus lointaine.
À Gaza, Israël a retiré ses colonies en 2005, mais des personnalités du gouvernement actuel ont appelé à leur rétablissement et à la réinstallation d'une grande partie de la population palestinienne du territoire, par le biais de ce qu'ils décrivent comme une émigration volontaire. Les Palestiniens considèrent ces plans comme un projet d'expulsion forcée de leur patrie, et les experts affirment que ces plans violeraient probablement le droit international.
La présence israélienne illégale selon les Nations unies
Sous la présidence de Donald Trump, la politique américaine s'est nettement infléchie en faveur des revendications israéliennes sur les territoires occupés, y compris les mesures visant à légitimer les colonies.
Bien que le président Joe Biden ait exprimé son opposition à la croissance des colonies, son administration s'est abstenue d'exercer une pression significative sur Israël pour qu'il mette fin à cette pratique.
L'année dernière, la plus haute juridiction des Nations unies a jugé que la présence d'Israël dans les territoires palestiniens occupés était illégale et a demandé qu'il y soit mis fin et que la construction des colonies s'arrête immédiatement. Israël a dénoncé cet avis non-contraignant d'un panel de quinze juges de la Cour internationale de justice, affirmant que les territoires font partie de la patrie historique du peuple juif.