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Grèce : un réfugié enseigne le codage informatique à des jeunes femmes afghanes

Afghanistan
Afghanistan Tous droits réservés  Michael Varaklas/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
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Par Somaya Aqad & euronews avec AP
Publié le Mis à jour
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La soif de connaissance vainc les restrictions imposées par les talibans.

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Depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021, les femmes afghanes vivent sous un régime de restrictions étouffantes. Elles n'ont pas le droit de travailler - à quelques rares exceptions près -, elles ne peuvent pas quitter la maison seules, manger dans un restaurant ou poursuivre leur éducation au-delà de l'école primaire.

Sondaba, comme beaucoup d'autres femmes du pays, a assisté en silence à l'effondrement de toute liberté. Jusqu'à ce qu'elle découvre un cours de programmation en ligne gratuit en dari, sa langue maternelle.

Derrière ce cours se trouve Murtaza Jafari, un Afghan de 25 ans qui est arrivé en Grèce à l'adolescence, sur un bateau en provenance de Turquie. Il vivait dans un foyer à Athènes, ne connaissait pas l'anglais et ne savait pas non plus comment ouvrir un ordinateur. Mais un professeur l'a aidé à s'inscrire à un cours de codage. Quelques mois plus tard, il obtenait son premier diplôme.

Le codage lui a ouvert de nouveaux horizons et lui a donné envie de se lancer dans une mission. Il a créé la plateforme Afghan Geeks et a commencé à proposer des cours à distance aux femmes de son pays d'origine. En décembre 2024, il enseigne à 28 femmes - débutantes, intermédiaires et avancées - et les aide à trouver des stages et des emplois à distance.

L'espoir à travers les écrans

Pour de nombreuses femmes, les emplois numériques sont leur seule source de revenus - et d'indépendance. Les plus avancées rejoignent désormais l'équipe d'Afghan Geeks, qui propose des services de développement web et de création de chatbots. Murtaza Jafari explique qu'il a des clients en Afghanistan, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe.

Pourtant, après sept mois de cours, Murtaza Jafari n'a jamais vu le visage de ses élèves. Il ne parle qu'avec leur voix, sans image.

"Je leur pose des questions sur leur santé, sur leur vie sous les talibans. Mais je ne leur ai jamais demandé d'allumer une caméra ou de montrer leur visage", précise-t-il. "Je respecte cela. C'est notre culture. Et c'est leur choix.

"En Afghanistan, les femmes ne peuvent ni étudier ni travailler. C'est le moins que je puisse offrir en tant que citoyen afghan", ajoute-t-il.

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