Trois chasseurs russes de type MiG-31 ont pénétré l'espace aérien de l'Estonie, pays membre de l'OTAN, pendant plusieurs minutes vendredi. L'OTAN et l'UE dénoncent une nouvelle provocation.
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Trois avions de chasse russes ont pénétré vendredi l’espace aérien de l’Estonie, pays membre de l’OTAN, durant plusieurs minutes, a annoncé l’armée estonienne. Les appareils, des MIG-31, "n’avaient pas de plan de vol et leurs transpondeurs étaient éteints", a-t-elle précisé.
Le Premier ministre estonien a annoncé vendredi que son pays allait demander à l'Otan d'activer l'Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace sur l'un de ses membres, suite à l'incursion de trois avions russes dans son espace aérien.
"La Russie a déjà violé l'espace aérien de l'Estonie à quatre reprises cette année, ce qui est inacceptable en soi. Mais l'incursion d'aujourd'hui, au cours de laquelle trois avions de combat ont pénétré dans notre espace aérien, est d'une audace sans précédent", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, aux médias nationaux.
"Il faut répondre à l'agressivité de la Russie, qui ne cesse de tester ses frontières, par un renforcement rapide de la pression politique et économique", a-t-il poursuivi.
L’Italie, qui assure depuis août la mission de "police de l’air" de l’OTAN dans les pays baltes, a immédiatement fait décoller ses F-35 pour intercepter les appareils russes.
L’Alliance atlantique et l’Union européenne ont dénoncé une nouvelle "provocation" de Moscou. L’Estonie est le troisième pays de l’OTAN à signaler une telle intrusion en quelques semaines. Dimanche, la Roumanie a affirmé qu’un drone russe avait franchi son espace aérien lors d’un raid en Ukraine, tandis que la Pologne avait déclaré, une semaine plus tôt, qu’au moins vingt drones russes avaient pénétré son territoire avant d’être abattus par son armée.
Sur le réseau social X, la porte-parole de l'Alliance a fustigé "un nouvel exemple de comportement russe dangereux".
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Lyen a pour sa part assuré qu'à chaque "provocation", l'UE répondrait "avec détermination tout en investissant dans un flanc oriental plus solide".