Ce résultat positif devrait permettrait à l’Italie de sortir de la procédure de déficit excessif de l’Union européenne plus tôt que prévu .
L'Italie prévoit désormais que son déficit budgétaire en 2025 sera d'environ 3% du PIB, selon le document de planification des finances publiques présenté jeudi au Parlement. En avril dernier, le gouvernement italien prévoyait un déficit de 3,3% du PIB en 2025, contre 3,4% en 2024.
Ce recul révèle que les recettes fiscales ont été plus fortes que prévu, améliorant ainsi l'équilibre budgétaire et si les résultats définitifs le confirment, la troisième économie de l’UE pourrait sortir un an plus tôt que prévu de la procédure de déficit excessif ouverte par Bruxelles.
Cette mesure s’applique aux États dont le déficit dépasse la limite de 3 % fixée par les règles budgétaires européennes et réduit leur marge de manœuvre en matière de réductions d'impôts et de dépenses afin de maintenir les déficits à un niveau durable, garantissant ainsi la stabilité fiscale dans la zone euro. L’UE rendra son évaluation finale , y compris pour l'Italie au printemps 2026.
Outre l’Italie, des pays comme la France, l’Autriche, la Belgique, la Hongrie et la Pologne font déjà l’objet de cette procédure.
Amélioration de la note de la dette
Les perspectives fiscales de l'Italie s'améliorent depuis des mois, un fait également reconnu par la présidente de la BCE, Christine Lagarde.
"L'Italie fait aujourd'hui des efforts budgétaires très sérieux et sortira probablement de la procédure de l'UE, atteignant bientôt un déficit de 3%", a-t-elle déclaré dans une interview à Radio Classique en septembre dernier.
Ce même-mois, l'agence de notation Fitch Ratings avait relevé la note de la dette à long terme de l'Italie de 'BBB' à 'BBB+', avec une perspective stable, reflétant "une confiance accrue dans la trajectoire fiscale de l'Italie".
L'agence de notation a salué l'engagement fort du gouvernement à atteindre les objectifs fiscaux à court et moyen terme dans le cadre du nouveau cadre fiscal de l'UE.
Des risques subsistent cependant, car le pays lutte contre un ratio dette/PIB élevé. En 2026, ce ratio est prévu en dessous de l'objectif précédent de 137,8% du PIB, et il devrait diminuer en 2027, atteignant 136,4% en 2028.
Le gouvernement de Giorgia Meloni prévoit que l'économie se développera de 0,5% en 2025 après une croissance de 0,7% en 2024. Pour 2026, la projection est de 0,7%, bien que ce chiffre dépende fortement de la géopolitique et des tarifs commerciaux américains.
Dans la nouvelle année fiscale, le gouvernement prévoit de réduire les impôts pour les revenus moyens, l'une des principales promesses électorales de la dirigeante italienne.
Le budget promet également une augmentation des dépenses de défense, qui augmenteront de 0,15% du PIB en 2026, 0,3% en 2027 et 0,5% en 2028.