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La plus ancienne trace de feu d'origine humaine découverte au Royaume-Uni

Des archéologues du British Museum ont mis au jour de nouvelles preuves suggérant que la maîtrise du feu par l’être humain est bien plus ancienne qu’on ne le pensait.
Des archéologues du British Museum ont mis au jour de nouvelles preuves suggérant que la maîtrise du feu par l’être humain est bien plus ancienne qu’on ne le pensait. Tous droits réservés  Jordan Mansfield www.jordanmansf/Jordan Mansfield www.jordanmansfield.com
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Par euronews
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Des archéologues du British Museum ont mis au jour de nouvelles preuves suggérant que la maîtrise du feu par l’être humain est bien plus ancienne qu’on ne le pensait.

C’est une question de longue date : quand avons-nous appris pour la première fois à allumer un feu ? Des archéologues britanniques pensent s’être rapprochés de la réponse après avoir mis au jour des preuves que des humains préhistoriques allumaient délibérément des feux dans l’est de l’Angleterre il y a environ 400 000 ans.

La découverte sur un site de l’âge de pierre à Barnham, dans le Suffolk, représente un tournant majeur dans notre compréhension des premières techniques d’allumage. Les résultats, publiés dans Nature, repoussent la date la plus ancienne connue d’environ 350 000 ans. Jusqu’à présent, les plus vieilles traces de mise à feu intentionnelle provenaient d’un site néandertalien dans le nord de la France, daté d’environ 50 000 ans.

"C’est la découverte la plus enthousiasmante de ma longue carrière de 40 ans", a déclaré Nick Ashton, conservateur des collections paléolithiques au British Museum.

Comment nos ancêtres maîtrisaient-ils les flammes ?

Une équipe dirigée par le British Museum a trouvé des hachereaux en silex endommagés par la chaleur, une zone de terre brûlée et de petits fragments de pyrite - autant d’indices attestant l’utilisation répétée d’un foyer ou d’un feu de camp.

La pyrite, ou “or des fous”, produit des étincelles lorsqu’elle est frappée avec du silex. Deux fragments ont été découverts à Barnham, et les archéologues disent que sa rareté dans la géologie locale suggère fortement qu’elle a été apportée sur place par des personnes qui connaissaient son utilité pour enflammer de l’amadou.

Pourquoi cette découverte est-elle importante ?

Selon les scientifiques, la capacité de faire du feu où et quand on le souhaite a marqué un tournant dans l’évolution humaine. Le feu a aidé les premiers humains à survivre aux climats froids et à éloigner les prédateurs, mais il leur a également permis de cuire les aliments, libérant ainsi une énergie et des nutriments vitaux. La cuisson décompose les toxines des racines et tue les agents pathogènes présents dans la viande, améliorant la digestion et libérant davantage de calories pour soutenir un cerveau plus volumineux. Le feu a aussi transformé la vie sociale : les feux de camp servaient de lieux de rassemblement où l’on renforçait les liens, échangeait des récits et développait le langage.

Qui étaient ces hommes ?

Chris Stringer, spécialiste de l’évolution humaine au Natural History Museum, affirme que des fossiles provenant de Grande-Bretagne et d’Espagne suggèrent que les habitants de Barnham étaient de premiers Néandertaliens, dont les caractéristiques crâniennes et l’ADN révèlent une sophistication cognitive et technologique croissante. Ils vivaient à peu près à la même époque où notre propre espèce, Homo sapiens, commençait à émerger en Afrique de l’Est.

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