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Une atmosphère plus humide pourrait avoir aggravé les inondations en Europe centrale, selon un climatologue

Vue d'une maison endommagée par les récentes inondations près de Pisecna, en République tchèque, jeudi 19 septembre 2024.
Vue d'une maison endommagée par les récentes inondations près de Pisecna, en République tchèque, jeudi 19 septembre 2024. Tous droits réservés AP
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Par Angela Skujins avec Eurovision, AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

Marc Olefs, climatologue à Geosphere Austria, a déclaré que l'industrie des combustibles fossiles était responsable de l'exacerbation des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment des fortes précipitations observées en Europe au cours des deux dernières semaines.

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Les inondations extrêmes, comme celles qui ont dévasté l’Europe centrale ces dernières semaines, pourraient être plus fréquentes à cause du changement climatique. C’est la thèse le climatologue autrichien Marc Olefs, qui affirme que ces événements, qui devaient autrefois se produire tous les cent ans, pourraient désormais avoir lieu tous les 80 à 90 ans.

"Nous nous réchauffons actuellement à un rythme - c’est-à-dire à la Terre dans son ensemble - d’environ 14 bombes atomiques d’Hiroshima par seconde. C’est l’énergie supplémentaire que nous, les humains, ajoutons actuellement au système terrestre, avec laquelle la Terre se réchauffe. Et cela signifie que l’air peut également contenir plus de vapeur d’eau et que ces fortes précipitations deviendront également plus extrêmes" explique Marc Olefs, responsable de la recherche climatique chez Geosphere Austria.

Les inondations en Europe centrale, causées par la tempête Boris, ont détruit des maisons et des infrastructures publiques... Plus de 24 personnes ont également perdu la vie.

Dans la région de Sankt Pölten en Basse-Autriche le week-end dernier, jusqu'à 430 litres de pluie par mètre carré sont tombés en quelques jours... Un volume qui représente 6 à 9 mois d'intémpéries en temps normal.

"Ce que nous pouvons déjà dire, c'est que toute la zone située au-dessus de l'Europe centrale, à la fois les océans et les masses terrestres, est maintenant de deux à trois degrés plus chaude par rapport à l'époque préindustrielle en raison de l'intervention humaine, par l'émission de gaz à effet de serre qui affectent le climat. En conséquence, non seulement les masses d'air chaudes et humides méditerranéennes, mais aussi les masses d'air froides polaires sont de deux à trois degrés plus chaudes et peuvent donc absorber 7 % de vapeur d'eau en plus par degré de réchauffement lorsqu'elles sont saturées. Cela signifie que l’ensemble de ce conglomérat de masses d’air peut désormais absorber 15 à 20 % de vapeur d’eau en plus par rapport à l’époque préindustrielle" ajoute Marc Olefs.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé 10 milliards d’euros, provenant du fonds de cohésion européen seront débloqués pour les pays touchés par les inondations.

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