Le Roi et la Reine d'Espagne ont présidé une cérémonie à laquelle ont assisté de nombreuses personnalités politiques espagnoles, en signe de deuil et de respect, pour témoigner de leur soutien aux victimes.
La cérémonie, qui s'est déroulée dans la cathédrale de la capitale valencienne, a été suivie par des centaines de parents des défunts et présidée par le roi et la reine d'Espagne. De nombreux hauts responsables politiques espagnols étaient également présents, pour témoigner leur soutien aux victimes.
Le gouvernement était représenté par la première vice-présidente et ministre des Finances, María Jesús Montero, les ministres de la Politique territoriale et des Universités, Ángel Víctor Torres et Diana Morant, et Pilar Bernabé, déléguée du gouvernement dans la Communauté valencienne.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, qui a fait l'objet de nombreuses critiques et même d'une tentative d'agression lors de sa visite dans une zone touchée par les inondations, le 3 novembre, n'était pas présent.
Des sources de l'archevêché de la ville de Turia, qui a organisé les funérailles, ont indiqué que 400 proches des victimes ont confirmé leur présence aux funérailles. Pour eux, un espace a été réservé dans la nef centrale du bâtiment, auquel ils ont pu accéder quelques heures avant le début de la cérémonie, qui devait commencer à 19 heures, heure locale.
En outre, les maires des dizaines de municipalités touchées par la tragédie de la fin du mois d'octobre dernier, qui a fait plus de 200 morts et entraîné des dégâts jamais vus dans la région, ont également été invités aux funérailles. Certains ont même plaidé pour que les hommes politiques ne soient pas présents.
Parmi les personnes présentes, le président de la Communauté valencienne, Carlos Mazón, a reconnu qu'il n'avait pas encore rencontré les familles des victimes afin de respecter leur deuil. Les funérailles n'ont pas été sans controverse, certaines associations de victimes estimant que l'événement pourrait être utilisé par certains hommes politiques pour tenter de "redorer" leur image, après la gestion chaotique de la catastrophe.
Malgré des mesures de sécurité draconiennes, certains proches des victimes s'en sont pris verbalement aux politiciens présents devant la cathédrale de Valence, les qualifiant d'"assassins". Ils leur reprochent d'avoir agi avec négligence et mépris, et de n'avoir pas pensé aux personnes touchées, mais plutôt à leurs propres intérêts politiques.
L'office a été présidé par l'archevêque de Valence, Enrique Benavent, en présence des curés des localités touchées, des évêques valenciens et du conseil épiscopal de la cathédrale.
Après avoir écouté l'hymne du couronnement de la Vierge de los Desamparados, l'un des moments les plus émouvants des funérailles s'est déroulé dans la cathédrale de Valence. Le roi et la reine d'Espagne ont souhaité partager quelques instants avec les proches du défunt, présents aux funérailles. Ils leur ont présenté leurs condoléances et se sont entretenus avec eux pendant quelques minutes. Ils ont eu avec eux des gestes d'affection, de proximité et de réconfort par lesquels ils ont voulu leur témoigner leur soutien pour tenter de les aider à surmonter ces moments difficiles qu'ils traversent après la perte d'êtres chers.