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Alerte à la chaleur extrême : la hausse des températures affecte le développement des tout-petits

Un enfant tient un ventilateur électrique pour se rafraîchir face à la chaleur lors d’une visite à la Cité interdite, à Pékin, le 8 juillet 2024.
Un enfant tient un ventilateur électrique face à la chaleur lors d'une visite à la Cité interdite, à Pékin, le 8 juillet 2024. Tous droits réservés  Copyright 2024 The Associated Press. All rights reserved
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Par Liam Gilliver
Publié le
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Des chercheurs mettent en garde : des vagues de chaleur extrême liées au changement climatique pourraient retarder le développement de la petite enfance.

Les enfants ont besoin d’une protection « urgente » contre les épisodes dechaleurs extrêmes alors que la crise climatique ne cesse de s’intensifier.

De nouvelles recherches menées par l’université de New York avertissent que les enfants exposés à des températures supérieures à la normale peuvent accuser des retards dans leurs premières étapes de développement, par rapport à ceux vivant dans des zones où les températures sont plus basses.

Ces conclusions interviennent alors que des scientifiques de l’UE, issus de Copernicus, déclarent que 2025 sera probablement la deuxième ou la troisième année la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures mondiales, de janvier à novembre, supérieures en moyenne de 1,48 °C aux niveaux préindustriels.

Comment les chaleurs extrêmes affectent le développement des enfants (H2)

Publiée dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, la nouvelle étude a analysé 19 607 enfants de trois et quatre ans en Gambie, en Géorgie, au Malawi, à Madagascar, en Palestine et en Sierra Leone.

Les chercheurs ont sélectionné ces pays en raison de la richesse des données disponibles sur le développement des enfants, les caractéristiques des ménages et le climat.

Ils ont constaté que les enfants exposés à des températures maximales moyennes supérieures à 30 °C étaient de 5 à 6,7 % moins susceptibles d’atteindre les étapes de développement élémentaires en lecture et en calcul que les enfants exposés à des températures inférieures à 26 °C dans la même région et la même saison.

Ces effets étaient « plus marqués » chez les enfants issus de foyers économiquement défavorisés, ainsi que dans les ménages ayant un moindre accès à l’eau potable et dans les zones urbaines.

Protéger les enfants des chaleurs extrêmes

« Nous avons un besoin urgent de mener davantage de recherches pour identifier les mécanismes qui expliquent ces effets et les facteurs qui protègent les enfants ou accentuent leur vulnérabilité », déclare l’auteur principal Jorge Cuartas.

« De tels travaux aideront à cibler concrètement des politiques et des interventions qui renforcent la préparation, l’adaptation et la résilience à mesure que le changement climatique s’intensifie. »

Le développement précoce posant les bases de l’apprentissage tout au long de la vie, de la santé physique et mentale et du bien-être général, Cuartas avertit que ces résultats doivent alerter chercheurs, décideurs et praticiens sur « l’urgence de protéger le développement des enfants dans un monde qui se réchauffe ».

Pourquoi les épisodes de chaleur extrême deviennent-ils plus fréquents ?

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le changement climatique d’origine humaine a aggravé la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur depuis les années 1950, et 0,5 °C de réchauffement global suffit à provoquer des « hausses perceptibles ».

Cet été, le changement climatiquea augmenté les températures jusqu’à 3,6 °C dans 854 villes européennes. Des chercheurs de l’Imperial College London et de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ont constaté qu’environ 24 400 personnes sont mortes à cause des températures extrêmes en Europe cet été.

Cependant, sans le réchauffement provoqué par les activités humaines, 16 500 de ces décès auraient pu être évités, ce qui signifie que le changement climatique était responsable de 68 % des décès supplémentaires.

La docteure Clair Barnes, de l’Imperial College London, souligne que, si le chiffre ne paraît pas énorme, l’étude montre que quelques degrés seulement peuvent faire la différence entre « la vie et la mort pour des milliers de personnes ».

« C’est un rappel de plus que le changement climatique n’est pas un problème que nous pourrons simplement traiter un jour dans le futur », ajoute-t-elle.

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