Elles redoutent qu'une victoire de l'extrême droite ne restreigne les libertés en raison des antécédents xénophobes et antisémites du parti de Jordan Bardella.
PUBLICITÉDes milliers de personnes se sont rassemblées à Paris pour dire non au Rassemblement national ce mercredi.
De nombreux syndicats, des médias indépendants et des organisations citoyennes étaient présents, appelant les électeurs à bloquer la montée de l'extrême droite pour le second tour des élections législatives, prévu ce dimanche.
De nombreuses personnalités redoutent qu'une victoire de l'extrême droite ne restreigne les libertés en raison des antécédents xénophobes et antisémites du parti de Jordan Bardella.
Salomé Hocquard, Vice-présidente de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), déclare:
"Si demain l'extrême droite gagne, je ne sais pas ce que deviendront mes camarades étrangers, les binationaux qui seront stigmatisés, les LGBTQ, les personnes de couleur, ce que deviendront les femmes ? Parce que l'extrême droite est l'ennemie de tous ces gens".
Si les électeurs se mobilisent massivement, ils pourraient empêcher le Rassemblement national d'obtenir la majorité absolue. Mais attention à la lassitude de ceux appelés à faire barrage à l'extrême droite depuis plusieurs années.
Laïla Idtaleb, représentante de la Ligue des droits de l'homme de France (LDH), tente de mobiliser.
"Je comprends que les gens en aient assez. Nous sommes tous fatigués de voter contre l'extrême droite à chaque élection, mais celle-ci n'est pas comme les autres car l'extrême droite est aux portes du pouvoir et capable d'obtenir une majorité absolue".
Certains jugeront la manifestation parisianiste ou encore pas représentative de la majorité des Français. 12 millions de personnes ont voté pour le Rassemblement national, comme le rappelle Rémi, électeur RN.
"C'est un rassemblement qui ne reflète pas du tout l'état d'esprit général des Français.Ce sont quelques personnes qui se sont réunies dans cette manifestation, mais les gens qui sont au cœur de la France, dans les campagnes, pensent différemment. Et ils sont beaucoup plus nombreux que ce qui se passe ici."
Près de 50 millions d’électeurs sont inscrits dans les bureaux de vote.
Soixante-seize députés ont été élus dès le premier tour
Il reste 501 sièges à pourvoir sur les 577 que compte l'Assemblée nationale.