Le réseau ferroviaire français est paralysé depuis vendredi matin par d'importants actes de sabotage, entrainant de nombreuses annulations de trains. Une enquête a été ouverte pour détérioration de bien et association de malfaiteurs.
PUBLICITÉÀ quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques ce vendredi, le réseau ferroviaire français a été la cible d'actes de sabotage, qualifiés par la SNCF d'"attaque massive visant à paralyser son réseau". Ces actes de malveillance ont été commis sur des lignes entre Paris et l'Ouest, le Nord et l'Est. Une tentative de sabotage visant la ligne Sud-Est a a été déjoue.
Le trafic fortement perturbé vendredi et samedi
L'attaque a engendrée de nombreuses perturbations du trafic ferroviaire. La circulation des TGV a été interrompue sur les axes Atlantique, Nord et Est. En conséquence, de nouveaux trajets en train ont été annulés, impactant le déplacement de plus de 800 000 voyageurs.
Le trafic a timidement repris vendredi après-midi sur la ligne à grande vitesse Atlantique mais 2 trains 3 ne circulent pas. Les trains en direction de la Bretagne et des Pays de la Loire sont détournés sur des « lignes classiques » tandis que ceux vers le sud-ouest peuvent circuler sur la ligne à grande vitesse. Sur l'axe Nord, certains circulent et d'autres annoncent environ une heure de retard. Le réseau Eurostar est également touché: 25 % des trains de la ligne Paris - Londres sont annulés. Sur l’axe Est, la circulation normale est à nouveau normale jusqu'à Metz et Nancy. Au-delà, les TGV circulent avec des retards d’une heure et quelques suppressions ont également été annoncées.
Samedi, deux TGV sur trois circuleront sur l’axe Bretagne et Sud-Ouest, et 80 % sur l’axe Nord, avec des retards d’une à deux heures. Le trafic sera rétabli sur la ligne à grande vitesse Est mais restera perturbé sur l'Axe Nord et Atlantique.
La SNCF estime que la circulation reprendra normalement lundi 29 juillet. Le service ferroviaire français "recommande à ses clients de reporter leur voyage et annonce l’échange des billets sans frais ou remboursement possible.
Un engin incendiaire retrouvé sur la ligne TGV entre Aix-en-Provence et Marseille
Si à ce stade, l'attaque n'a pas été revendiquée, un engin incendiaire a été retrouvé sur sur la ligne TGV entre Aix-en-Provence et Marseille. Les services de renseignement et les forces de l’ordre ont été mobilisés pour retrouver les auteurs et la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) s’est saisie de l’enquête.
Patrice Vergriete, ministre des Transports démissionnaire, a fermement condamné "des agissements criminels." Le Premier ministre Gabriel Attal a également réagi en appelant à la prudence: "Ce que l’on sait, ce que l’on constate, c’est que cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper." a t-il déclaré.