Le Premier ministre Donald Tusk a rencontré la présidente du Parlement européen Roberta Metsola pour évoquer cette future présidence.
Alors que la Pologne se prépare à prendre la présidence tournante du Conseil de l'UE, le Premier ministre Donald Tusk a déclaré qu'il était prêt à maintenir des mesures controversées sur l'immigration, et ce malgré les critiques de certains pays de l'Union Européenne.
Ces remarques ont été faites lors d'une réunion avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, à Varsovie ce jeudi.
Le Premier ministre polonais avait annoncé mi-octobre que la nouvelle stratégie polonaise en matière d'immigration était en cours d'élaboration.
il avait ensuite déclaré que "L'État devait reprendre à 100 % le contrôle des entrées et des sorties en Pologne", pour "réduire au minimum l'immigration illégale" dans le pays.
Depuis des années, les gouvernements polonais successifs ont en effet accusé le Bélarus et la Russie d'attirer des migrants du Moyen-Orient et d'Afrique dans les pays européens dans le but de déstabiliser l'Occident.
"Tout le monde n'est pas enchanté par les initiatives polonaises visant à suspendre temporairement les droits d'asile. Nous savons que cela suscite des émotions, ce qui était également le cas lors de notre réunion d'aujourd'hui, mais je tiens à assurer que la Pologne poursuivra sa politique stricte en la matière au niveau national" a décalré ce jeudi Donald Tusk.
D'autres dossiers évoqués
Parmi les autres thèmes abordés à Varsovie ce jeudi, la guerre en Ukraine dont la Pologne est le plus proche voisin. Varsovie est très préoccupé par l'attitude de certains ses partenaires européens, qui selon lui ne semblent pas prendre la mesure de la gravité de la situation.
Autre thème important, l'économie.
Pour Roberta. Metsola, la Pologne comme les autres pays européens, sera confrontée à des défis géopolitiques, notamment en matière de sécurité et de compétitivité de l'UE
"En ce moment très critique, nous sommes confrontés à d'énormes défis avec la Russie qui menace nos frontières et tente de déstabiliser les démocraties, et avec nos entreprises qui sont à la traîne, des rivaux américains et chinois ".
La présidence polonaise débutera le 1er janvier pour une durée de 6 mois.