Un échange d'expérience gagnant-gagnant

Un échange d'expérience gagnant-gagnant
Par Euronews
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L’entrepreneuriat, c’est le rêve de près d’un Européen sur deux aujourd’hui. Comme pour les étudiants, il existe un programme d‘échange : Erasmus pour jeunes entrepreneurs.

Objectif : affiner son idée, développer ses compétences et bien sûr, échanger avec des entrepreneurs plus chevronnés.
Nous rencontrons au bord de la mer Baltique, à Klaipeda en Lituanie, l’un des chefs d’entreprise en herbe qui a vécu l’expérience.

Veloblic, société créée en 2005, est une affaire qui roule. Ses cofondateurs ont ouvert un premier magasin de vélos puis un second. Mais très vite, ils se sont rendus compte que l’activité était trop saisonnière. Ils ont décidé de se diversifier en se mettant à la livraison de plis et colis à vélo.

En 2009, l’un des deux patrons passe trois mois dans une entreprise de messagerie à vélo à Graz en Autriche. Objectif : tester le concept et concocter un solide business plan. “J’ai appris à cibler la clientèle pour savoir qui peut utiliser ce genre de service comme les médecins, les dentistes et des petits imprimeurs,” explique Rimvydas Butkus, l’un des dirigeants de la société, “j’ai acquis toutes les clés pour gérer ce genre de service,” dit-il, “cela m’a permis d’en savoir plus sur la culture du vélo dans l’ouest de l’Europe.”

Depuis l’expérience autrichienne, l’entreprise réalise 10% de chiffre d’affaires supplémentaire chaque année et prévoit d’embaucher de nouveaux coursiers dans les prochaines semaines. Il faut dire qu’ils sont les premiers et les seuls à proposer ce genre de service à Klaipeda. “Le principal avantage pour nos clients, c’est qu’on se déplace vite,” souligne le chef d’entreprise, “et en plus, on roule propre et en silence.”

A ce jour, plus de 3200 Européens ont participé à un échange dans le cadre d’Erasmus pour jeunes entrepreneurs. Le programme fonctionne dans 37 pays essentiellement européens. L‘échange dure d’un à six mois et une partie des frais est prise en charge par la Commission européenne. Pour le nouvel entrepreneur, c’est donc l’occasion de tester son idée “dans la vraie vie”, mais aussi de commencer à développer son réseau. Autre point important : ce programme n’est pas réservé aux étudiants et aux plus jeunes. “Vous pouvez participer si vous venez de créer votre entreprise, que vous avez une grande idée et une approche commerciale innovante ou alors,” insiste la directrice générale de SARETAS Reda Nausedaite, “si vous avez démarré votre activité depuis moins de trois ans.”

Satisfaction également du côté des entrepreneurs qui accueillent les participants dont la plupart se déclarent d’ailleurs prêts à renouveler l’expérience. “Cela leur permet de prendre du recul,” assure Reda Nausedaite, “les participants leur apportent des idées fraîches, une dose de créativité, ils travaillent vraiment en équipe.”

Mais le mot de la fin revient à notre entrepreneur bénéficiaire de cet échange. Rimvydas Butkus nous livre ses clés du succès : “penser globalement et agir localement, insuffler de l‘énergie pour le lancement de l’activité,” lance-t-il avant de conclure : “et enfin, se servir de l’expérience acquise auprès de mes partenaires en Autriche.”

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