Le taliban est vraiment mauvais joueur quand on lui parle de paix !

Le taliban est vraiment mauvais joueur quand on lui parle de paix !
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Par Etienne Barthomeuf
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Non, mais je rêve ! Cent ans après la soi-disant “Der des Ders”, un homme politique a eu cette semaine une idée qui frise le génie pour stopper un conflit, et personne n’y a prêté attention. Heureusement, Jo La Malice a l’oeil : celui qui a trouvé LA solution pour ramener la paix dans son pays, c’est le ministre de l’Intérieur du Pakistan. Il a proposé à ses ennemis préférés, les talibans, de participer à un match de cricket contre une équipe du gouvernement, histoire de désamorcer la violence. Ce n’est pas fair-play ça, alors que les islamistes préfèrent largement “faire la bombe” dans les lieux publics !

Ce ministre, décidément fin psychologue, a déclaré (c’est véridique) : “Selon mes informations, les talibans adorent le cricket”. Il a donc parié que les barbus allaient aussitôt répondre à son invitation en s’exclamant : “C’est au poil ! Plutôt que de recevoir des balles, il vaut mieux les lancer, et si l’on se bat à la batte, ce sera bath !” Bien vu, les fondamentalistes ont répondu plus sobrement (c’est encore vrai) : “Nous sommes vraiment contre le cricket. Le gouvernement veut détourner nos jeunes de la guerre sainte par le cricket”. Voilà comment on fait un bide quand on veut s’occuper d’un sport de plein air au lieu de soigner son Intérieur.

C‘était pourtant une évidence, le cricket est presque une religion au Pakistan mais dès qu’on leur parle d’un autre courant, les talibans sortent le Coran…et le couteau en même temps. C’est comme si George W. Bush, l’ex-cow-boy de la planète et plus grand stratège de l’histoire des Etats-Unis, avait voulu faire la paix avec Oussama ben Laden en l’invitant à jouer aux échecs à New York, au hasard un 11 septembre. Deux fous face-à-face, la partie aurait été mortelle. Et le plus malin et le plus sobre étant – vous l’avez deviné – le gourou de la secte d’Al-Qaïda, Oussama aurait fini par damer le pion à George en le privant de ses deux tours.

Pour le Comité international olympique, les échecs, c’est désormais du sport mais le sport – nous venons de le voir grâce à ma brillante démonstration – peut conduire à l‘échec quand il s’agit d’apaiser les conflits. Avec ses JO de Berlin, le nabot à la moustache droite et à la mèche de travers nous l’a prouvé radicalement. Si ! Un homme, un grand homme, lui, a su entrer dans une mêlée de rugby pour tenter d’unir les noirs et les blancs de son pays…et son essai a été magnifiquement transformé. Nelson est devenu un amiral inoubliable qui a dû malheureusement quitter le navire en décembre dernier.

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