Fuir Boko Haram

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Par Euronews
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lls ont fui l’emprise de Boko Haram, désormais ils sont déplacés dans leur propre pays, le Nigéria, où la violence déclenchée par le groupe islamiste

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lls ont fui l’emprise de Boko Haram, désormais ils sont déplacés dans leur propre pays, le Nigéria, où la violence déclenchée par le groupe islamiste a provoqué 1,5 million de sans abris selon OXFAM.

Ceux qui ont échappé aux rebelles de Boko Haram disent que leur méthode consiste à forcer les gens à accepter leur version de l’Islam pour avoir la vie sauve.

“Des gens qui n’ont pas d’argent, qui n’ont rien, ils doivent fuir à pied, raconte ce réfugié. Et quand ils sont morts de fatigue, ils restent cachés dans la brousse. Certains enfants sont morts dans la brousse : là-bas, il n’y a rien à manger et pas de médicaments. Certaines femmes ont du accoucher en pleine nature”.

Le groupe armé revendique la création d’un califat islamique à l’instar de Daesh en Syrie et en Irak. Pour ce représentant du gouverneur d’Adamawa, une des trois régions placées sous la loi d’urgence, ils ne font que semer la terreur. Il n’a trouvé que dévastation lorsque la ville de Mubi fut reprise à Boko Haram par les forces gouvernementales en novembre dernier : “c’est du délire, dit-il, ils entrent tout simplement dans votre maison, disent qu’ils ont pris le pouvoir, que c’est leur république, et c’est tout : rien à offrir, aucune forme de gouvernement. Par contre, tout de suite malheureusement, ils imposent la charia dès le moindre larcin…”

Boko Haram se vante d’avoir appliqué la charia sur une étendue de quelque 30.000 km carrés à l’intérieur du Nigeria. Mais le conflit commence à toucher les pays voisins.

Cette semaine encore, le flux de réfugiés qui traversent le lac Tchad en direction du Tchad n’a pas cessé. Selon les autorités tchadiennes, 2 000 Nigériens ont traversé la frontière la première semaine de janvier, comme cet enseignant qui a fui Doro :
“les soldats ont commencé à filer, ils ont enlevé leurs uniformes, les ont jeté au loin explique-t-il. Alors on s’est dit, “quittons cette ville, on ne peut pas lutter contre ces gens de Boko Haram.”

En 2014, 10 000 personnes ont été tuées par ce groupe islamiste armé, qui depuis son irruption en 2009, est devenu la plus grande menace pour la stabilité du Nigéria.

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