Crash de l'A320 : le copilote, Andreas Lubitz, était en arrêt maladie le jour du drame

Crash de l'A320 : le copilote, Andreas Lubitz, était en arrêt maladie le jour du drame
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Par Joël Chatreau
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Coup sur coup sortent des révélations stupéfiantes sur la personnalité du jeune copilote allemand de l’Airbus A320 qui s’est écrasé mardi dernier dans le sud des Alpes françaises. Andreas Lubitz a caché qu’il faisait l’objet d’un arrêt maladie le jour de la catastrophe aérienne, c’est ce qu’a annoncé ce vendredi à la mi-journée le parquet de Düsseldorf, dans l’ouest de l’Allemagne.

Depuis hier, la police mène des perquisitions aux deux domiciles du copilote, à Düsseldorf où il avait son propre logement, et à Montabaur, une petite ville de Rhénanie-Palatinat située entre Francfort et Düsseldorf, où vivent ses parents chez qui il séjournait souvent. Selon le parquet allemand, les enquêteurs ont trouvé des formulaires médicaux d’arrêts maladie qui étaient “détaillés et déchirés”; ils étaient notamment valables pour le 24 mars, le jour où Andreas Lubitz est soupçonné par la justice française d’avoir volontairement précipité l’avion de la compagnie Germanwings sur la montagne près de Barcelonnette, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.

Les arrêts de travail découverts viennent appuyer la thèse selon laquelle le copilote de 27 ans, indique le parquet de Düsseldorf, “a caché sa maladie à son employeur (Germanwings) et à son environnement professionnel”. Il avait interrompu son entraînement au pilotage “durant un certain temps”, avait indiqué hier le patron de la Lufthansa, la maison-mère de la compagnie Germanwings.

La presse allemande a révélé qu’Andreas Lubitz, présenté comme sportif et “très compétent” par ses proches, avait souffert d’une grave dépression il y a six ans. Le journal Tagesspiegel affirme même que le jeune homme continuait d‘être suivi pour des problèmes dépressifs à l’Hôpital universitaire de Düsseldorf.

Selon certaines sources, non seulement la compagnie aérienne Lufthansa était au courant mais, de plus, elle avait transmis ces informations médicales à l’autorité allemande de supervision du transport aérien (Luftfahrtbundesamt). La chaîne des responsabilités sera-t-elle explorée par la justice ? Rien ne paraît bouger dans ce sens pour le moment…

Quant au geste fatal d’Andreas Lubitz, on n’en connaîtra peut-être jamais le pourquoi. Aucune lettre d’adieu ou courrier expliquant un acte prémédité n’a été retrouvé, a fait savoir le parquet allemand. En prenant les commandes de l’’Airbus A320 et en empêchant le commandant de bord de revenir dans le cockpit, le copilote a apparemment décidé d’entraîner avec lui dans la mort 149 personnes choisies au hasard par le destin…

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