La coopérative qui exploitait les ferries de MyFerryLink pour Eurotunnel a été placée en liquidation judiciaire, faute d'activité.
Opération coup de poing des marins de la SCOP SeaFrance à Calais. Ils ont bloqué les accès au port de la ville en brûlant des pneus sur l’autoroute.
Leur SCOP (Société coopérative de production), SeaFrance, a été placée en liquidation judiciaire ce vendredi par le tribunal de Boulogne-sus-Mer, entraînant le licenciement des 487 salariés en CDI.
La coopérative exploitait les navires de la compagnie MyFerryLink, filiale d’Eurotunnel, pour assurer les liaisons entre Calais (nord de la France) et Douvres (sud-est de l’Angleterre).
Eurotunnel a décidé de cesser ses activités maritimes pour ne pas être accusée d’abus de position dominante sur le transport transmanche par les autorités britanniques.
Eurotunnel va vendre deux de ses trois ferries à sa concurrente, la compagnie danoise DFDS.
Son contrat avec SeaFrance expirait donc le 1er juillet et DFDS n’a pas l’intention de faire appel à SeaFrance pour continuer à opérer sur ces deux bateaux.
De quoi signer l’arrêt de mort de la SCOP, dont le contrat avec MyFerryLink représentait 100% de son activité.
D’après le gouvernement français qui chapeaute les négociations sur le plan social et la reprise des bateaux entre Eurotunnel, SeaFrance et DFDS, 380 postes pourraient être sauvés. 230 salariés seraient repris par DFDS, 150 autres pourraient remonter une SCOP pour opérer le dernier navire d’Eurotunnel.
Ces propositions sont insuffisantes pour les marins qui devraient multiplier les actions pour obtenir la sauvegarde de davantage d’emplois et un meilleur plan social. Les marins de SeaFrance en appellent également à Matignon pour que le gouvernement débloque un fonds d’aide.