Arabie Saoudite : l'éventuelle décapitation d'un jeune de 19 ans sucite l'indignation

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Par Euronews
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Ali Mohammed Al-Nimr est un jeune homme de 19 ans. Il a été condamné à mort dans son pays, l’Arabie Saoudite qui lui reproche d’avoir participé à une

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Ali Mohammed Al-Nimr est un jeune homme de 19 ans. Il a été condamné à mort dans son pays, l’Arabie Saoudite qui lui reproche d’avoir participé à une manifestation il y a 2 ans.

Il pourrait être, à tout moment, décapité, et son corps crucifié puis exposé en place publique, jusqu’au pourrissement. La sentence a déjà déclenché une vague mondiale d’indignation.

Maya Fo, directrice de l’ONG Retrieve :
“ Eh bien c’est un cas qui a des motivations très politiques : la peine qui a été décidée, et pas seulement la peine de mort , mais la peine de mort par crucifixion est une sentence réservée à certaines personnes seulement, pour servir d’exemple.”

La plupart des leaders politiques occidentaux appellent l’Arabie Saoudite à annuler cette décision de pseudo-justice: selon l’ONU, Al-Nimr aurait été torturé. Les experts de l’ONU ont indiqué dans un communiqué que le jeune homme avait apparemment été contraint de passer aux aveux, et qu’il n’avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traité “dans le mépris total des critères internationaux”, ajoute le communiqué.

Surtout, son oncle, le cheik Al-Nimr, est une figure de l’opposition chiite au royaume : il a été lui aussi condamné à mort. Ce religieux avait été l’un des animateurs du mouvement de contestation qui avait agité la province orientale d’Arabie saoudite, un royaume à majorité sunnite, en 2011.

Ali Mohammed al-Nimr était au lycée en 2012 lorsqu’il a participé à des manifestations à Qatif, dans l’est du royaume.Le père d’Ali al-Nimr a admis que son fils avait participé il y a quatre ans, alors qu’il était étudiant, à des manifestations de chiites dans sa région. Mais il a affirmé qu’il était innocent de plusieurs autres charges pour lesquelles il a été condamné comme celles de cambriolage, d’attaque contre les forces de police et de jets de cocktails Molotov.

Tout cela au moment où l’Arabie Saoudite a récupéré un poste clé, auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Les experts ont indiqué qu’ils avaient reçu des informations faisant état de deux autres personnes, également mineures lors des faits qui leur sont reprochés, ayant elles aussi participé aux manifestations de Qadif, et dont l’exécution était imminente.

Amnesty International a indiqué en août qu’au moins 2.208 personnes avaient été exécutés en Arabie saoudite entre janvier 1985 et juin 2015, dont près de la moitié étaient des étrangers. Des mineurs et des handicapés mentaux figuraient également parmi les personnes exécutées. 134 personnes ont été exécutées cette année, soit 44 de plus que l’année précédente, ont rapporté les experts de l’ONU.

“Nous appelons les autorités saoudiennes à instaurer un moratoire sur les condamnations à mort, d’arrêter les exécutions de personnes condamnées qui étaient mineures au moment des faits, et d’assurer une enquête rapide et impartiale sur les actes présumés de torture”, ont encore déclaré les experts de l’ONU.

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