Parmi les défis qui attendent le nouveau président : redresser la troisième économie d'Amérique latine sans avoir de majorité au parlement.
Mauricio Macri a été investi ce jeudi à la tête de l’Etat argentin. L’ancien maire de Buenos Aires a prêté serment devant le Congrès.
Bien des défis attendent le nouveau président de centre-droit qui n’a de majorité ni à la chambre des députés, ni au Sénat.
Mauricio Macri a été élu avec un peu plus de 51% des voix.
En présence d’une dizaine de chefs d’Etat, comme Juan Manuel Santos et Evo Morales, Mauricio Macri a promis de mettre fin au protectionnisme des années Kirchner et d‘être implacable face à la corruption.
“Je veux que nous puissions nous exprimer en toute liberté. Nous pouvons penser différemment, mais nous devons travailler ensemble”, a tweeté le président argentin.
Quiero que nos podamos expresar en libertad, que podamos pensar diferente pero trabajar juntos. pic.twitter.com/eU35UmV14e
— Mauricio Macri (@mauriciomacri) December 10, 2015
La fin de l‘ère Kirchner, une bénédiction pour les uns, un malheur pour les autres
A l’extérieur, ses partisans se sont réunis place de Mai pour l’acclamer. Le nouveau président prend les rênes d’un pays dont la croissance est en berne et où l’inflation atteint 30%.
Pas de quoi décourager ses soutiens qui voient surtout dans son élection la fin de l‘ère Kirchner.
“Il y a de la criminalité, parce que le gouvernement Kirchner était complice des trafiquants de drogue. Avec Macri, tout ça, c’est fini !”, dit Agustin Toledo.
Les mères de la place de Mai ont elles aussi tenu à assister à l‘événement, mais pour afficher leur mécontentement.
L’association des droits de l’homme soutenait l’administration Kirchner et n’a pas manqué de l’afficher sur les réseaux sociaux.
_“L’ennemi sera de nouveau au sein du gouvernement. Il n’y était pas ces douze dernières années mais il a fait son retour.
Macri, c’est un homme qui croit que ce pays est une entreprise, un homme dont le discours est scandaleux et qui utilise la Cour Suprême pour être président”_, a ainsi déclaré la présidente Hebe de Bonafini.
Simplemente Gracias,
CFKArgentina</a>. <a href="https://t.co/DDhxtcjlz1">pic.twitter.com/DDhxtcjlz1</a></p>— Madres Plaza de Mayo (
MadresORG) December 10, 2015