Il fait trop chaud pour dépenser

Les soldes du Boxing Day ont pris de l’avance à Londres.
Traditionnellement, elles débutent le 26 décembre en Grande-Bretagne mais cette année les trois quarts des grandes enseignes britanniques affichent déjà des prix cassés.
Les magasins tentent de surfer sur la vague des achats de Noël pour ramener les consommateurs dans leurs boutiques, des clients plus enclins à profiter du soleil qu‘à faire du shopping.
“Les réductions ont été plus importantes par rapport aux années précédentes et c’est dû, en partie, aux températures. Les professionnels du vêtement et de la chaussure ont dû anticiper les soldes pour capitaliser sur la demande, qui est bien là au moment de Noël, et essayer de vider leurs stocks accumulés cette année”, estime Nick Carroll, expert de la vente au détail chez Mintel.
En France, les attentats ont mis un coup d’arrêt aux achats au mois de novembre. D’après Philippe Guilbert, directeur général de Toluna, “les sites marchands sur internet auraient gagné 800 000 clients ces cinq dernières semaines, alors que les magasins physiques en perdaient eux 2,5 millions”.
“La reprise s’effectue plus lentement qu’elle ne s‘était effectuée en janvier, janvier étant la période des soldes. Là, c’est aussi une période importante d’un point de vue commercial puisque c’est la période de fin d’année mais on assiste quand même à un petit changement de comportement des consommateurs”, explique Pierre Pellarey, le directeur général du Printemps Haussmann.
Au lendemain des attentats, le Trésor français avait estimé que les attaques coûteraient deux milliards d’euros de manque à gagner à l‘économie française.
Reste à savoir si la magie de Noël va opérer aussi pour les commerçants.