Le ton monte entre Angela Merkel et Recep Tayyip Erdogan. La première défend l’importance de la liberté d’‘expression en Allemagne. Le second vient
Le ton monte entre Angela Merkel et Recep Tayyip Erdogan.
La première défend l’importance de la liberté d’‘expression en Allemagne.
Le second vient de porter plainte pour insulte contre un humoriste allemand, Jan Böhmermann, qui l’a provoqué sur la télévision publique ZDF.
Alors que la Turquie a par ailleurs demandé à l’Allemagne d’engager des poursuites pénales contre l’humoriste, Angela Merkel a fait savoir qu’elle allait “réfléchir minutieusement” et a rappelé la loi allemande.
“La liberté d’opinion, la liberté de création et la liberté scientifique sont des valeurs fondamentales pour la chancelière et non négociable, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert.
Dans son poème satirique ciblant le manque de liberté d’expression en Turquie, l’humoriste a notamment traité Recep Tayyip Erdogan de pédophile et de zoophile.
“Personne n’a envie d’entendre de telle choses sur lui-même ou sur quelqu’un qui lui est cher à la télévision, réagit Ulrich Schellenberg, président de l’Association des avocats allemands. Je crois en effet que les limites de la liberté d’opinion ont été franchies ici. Cependant, il reste à voir si cela peut être considéré comme une œuvre d’art, car à ce moment là il y a plus de tolérance.”
La chancelière allemande a par ailleurs précisé que sa décision sur d‘éventuelles poursuites pénales contre Jan Böhmermann serait déconnectée des enjeux de coopération avec la Turquie.
Ankara est un partenaire incontournable de l’UE pour limiter l’afflux des migrants, et certains médias craignent un chantage d’Ankara.
Avec AFP