La présidence du Brésil reste en suspens. Une commission parlementaire a recommandé ce lundi la destitution de la présidente Dilma Rousseff, par 38
La présidence du Brésil reste en suspens. Une commission parlementaire a recommandé ce lundi la destitution de la présidente Dilma Rousseff, par 38 votes pour et 27 contre. Dimanche, si deux tiers des députés valident cette recommandation, ce sera au sénat que reviendra le dernier mot.
La chef d’État de gauche élue en 2010 est accusée d’avoir maquillé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, pour minimiser la crise économique qui frappe le pays.
Pendant ce temps ses soutiens sont au pas de course. Le premier d’entre eux, l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva a fustigé à Rio de Janeiro les opposants à son héritière politique en compagnie du célèbre chanteur Chico Buarque.
“Je n’aurais jamais imaginé, à 70 ans, voir des putschistes tenter de renverser une présidente démocratiquement élue par le vote populaire” a-t-il lancé.
“Lula, voleur, tu as volé mon cœur”, scandaient les milliers de sympathisants du Parti des Travailleurs, au pouvoir depuis 2002 pour tourner en dérision les accusation de corruption qui visent le parti depuis le scandale Petrobras.“Il n’y aura pas de coup d’État”, pouvait on aussi entendre dans les rues du quartier carioca de Lapa.
Autre fait marquant, cette gaffe du vice-président brésilien Michel Temer : il a selon lui “accidentellement” fait fuiter un message audio de quatorze minutes, qui n’est autre que son discours à la nation, au cas où la procédure irait à son terme. Or c’est lui qui assurerait la présidence de la République si Dilma Rousseff était destituée.