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Au Brésil, Dilma Rousseff vacille

Au Brésil, Dilma Rousseff vacille
Tous droits réservés 
Par Beatriz Beiras avec Sandrine Delorme
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Lâchée par les centristes de son vice-président Michel Temer, Dilma Rousseff se rapproche dangereusement de la destitution. La présidente du Brésil

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Lâchée par les centristes de son vice-président Michel Temer, Dilma Rousseff se rapproche dangereusement de la destitution. La présidente du Brésil risque plus que jamais de ne pas pouvoir finir son deuxième mandat après la défection de son principal partenaire de coalition, jusqu’ici pourtant un fidèle allié.

Hier, le grand parti centriste et première force parlementaire, le PMDB a officialisé sa sortie du gouvernement appelant ses 6 ministres à démissionner. Un septième, Henrique Alves, l’avait déjà fait lundi. Deux cents hauts fonctionnaires du Parti du mouvement démocratique brésilien vont devoir faire de même.

#PMDB decide abandonar el Gobierno de coalición de la Presidenta #Rousseffhttps://t.co/24VHubtABG#Brasilpic.twitter.com/SkfHuCoNdr

— Periódico Mundo News (@PeriodicoMN) 30 mars 2016

Le Parti des Travailleurs de Dilma Rousseff a déjà perdu le soutien de 40 députés de deux autres partis (PRB et PTB).
Les 49 députés d’un autre allié, le PP, pourraient suivre bientôt (mercredi prochain).
Le PT de Rousseff n’a, à lui seul, que 68 députés.

Pour stopper net la procédure de destitution, la présidente doit convaincre 172 députés sur 513 de voter contre mi-avril.

Initiée l’automne dernier et lancée par les députés mi-mars, la procédure de destitution se base sur de présumées manipulations de comptes publics, destinées à dissimuler l’ampleur des déficits publics en 2014. Elle se serait ainsi rendue coupable d’un “crime de responsabilité” administrative, prévu par la Constitution.

“Le PT est un parti entaché par la corruption, et le gouvernement de la présidente Dilma est aussi entaché par la corruption et le mensonge. Nous sommes ici pour présenter une pétition pour lancer la procédure de destitution, au nom des avocats sus-mentionnés, au nom de l’opposition, mais par-dessus tout au nom des hommes et des femmes du Brésil”, expliquait Carlos Sampaio, un des leaders du principal parti de l’opposition (PSDB) en octobre dernier.

Récemment, la présidente a répondu à cette attaque en expliquant que tous ses prédécesseurs avaient eu recours à cette pratique. Elle dénonce une procédure sans fondement légal masquant une tentative de coup d’Etat institutionnel. “Ceux qui m’appellent à démissionner montrent la fragilité de leur conviction avec cette procédure de destitution, au final, ce qu’ils essaient de faire, c’est un coup d’Etat contre notre démocratie”, déclarait Dilma Rousseff le 22 mars.

Cette crise politique intervient après deux ans de récession, la plus grave que connaît le Brésil depuis plus d’un siècle : en 2015, le PIB a reculé de 3,8 %. Aujourd’hui, la popularité de Dilma est tombée à 10 %.

68 % des Brésiliens souhaiteraient son départ.

Sólo 10% aprueba gobierno de #Rousseff y 80% afirma no confiar en la presidenta. Y ya sabemos q confianza es todo https://t.co/kxt7eZczsp

— José A. Gutiérrez (@GutierrezPress) 30 mars 2016

Un départ qui arrangerait Michel Temer, déjà vice-président lors du premier mandat de Dilma Rousseff. Le chef du parti centriste PMDB lui avait été imposé par son mentor et prédécesseur, Lula da Silva.
Un mariage politique arrangé qui risque bien de tourner au divorce.

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