Abolie il y a tout juste dix ans, la peine de mort pourra s'appliquer dans les affaires de trafic de drogue, de viol, de meurtre et de vol, annoncé Rodrigo Duterte devant la presse.
Aux Philippines, le nouveau président a annoncé des mesures radicales pour lutter contre la criminalité. La principale vise à rétablir la peine de mort, abolie il y a tout juste dix ans. Elle pourra s’appliquer dans les affaires de trafic de drogue, de viol, de meurtre et de vol.
“Je vais presser le Congrès de rétablir la peine de mort par pendaison”, a précisé Rodrigo Duterte devant la presse.
Le nouveau président philippin met en garde les criminels et délinquants : désormais, l’Etat sera impitoyable à leur égard.
“Si vous résistez, si vous faites preuve de résistance violente, mes ordres à la police seront de tirer pour tuer.”
Des propos condamnés par l’organisation de défense des droits de l’Homme ‘‘Karapan’‘. Sa présidente, Cristina Palabay, souligne que, derrière la criminalité, se cachent aussi des problèmes de société : “Il est question de pauvreté, d’inégalités, d’accès à l‘éducation, de l’absence d’un programme de réhabilitation dans les prisons du pays. La peine de mort ne peut pas résoudre les problèmes d’un système injuste.”
S’il inquiète l’opposition, qui voit en lui un dictateur en puissance, Rodrigo Duterte a réussi à séduire des millions de Philippins lassés par la criminalité et la corruption.