Le Parlement turc a adopté la loi controversée levant l'immunité des députés, visés par des procédures judiciaires. Le parti pro-kurde s'estime directement menacé.
Les députés turcs, visés actuellement par des procédures judiciaires, ne seront plus protégés par leur immunité. Une loi, allant dans ce sens, a été adoptée par la majorité requise des deux tiers du Parlement, à l’issue d’un vote à bulletin secret.
L’AKP, le parti au pouvoir, est à l’origine de ce texte, considéré par l’opposition comme une nouvelle illustration de la dérive autoritaire du président Erdogan.
Les députés du parti pro-kurde HDP, accusés par Ankara de soutenir les rebelles du PKK, s’estiment directement menacés par cette loi. Nombre d’entre eux font l’objet de procédures judiciaires. Parmi eux, le leader du parti Selahattin Demirtaş.
Le texte, qui avait donné lieu à des rixes lors son examen en commission parlementaire, a été adopté dans un climat tendu.
Recep Tayyip Erdogan a évoqué lors d’un déplacement un “vote historique”. “Mon peuple ne veut pas voir dans ce Parlement des députés qui ont commis des crimes et surtout ceux qui soutiennent l’organisation terroriste PKK”, a indiqué le président turc.