Trump : polémiquer pour l'emporter

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Par Aissa BOUKANOUN avec AGENCES
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La campagne présidentielle de Donald Trump est au creux de la vague.

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La campagne présidentielle de Donald Trump est au creux de la vague. Huit instituts de sondage le donnent derrière Hillary Clinton. En moyenne, sa rivale compte désormais 6 points d’avance. Critiqué et même parfois rejeté au sein de son propre parti, le milliardaire reste droit dans ses bottes et multiplie les petites phrases-choc.

En s’attaquant la semaine dernière à la famille du capitaine Khan, mort en Irak en 2004, Donald Trump s’en est pris à un sujet tabou aux États-Unis : les vétérans. Et son attaque s’est doublée d’une sortie islamophobe puisqu’il a insinué que la mère du soldat était une musulmane privée de parole par son mari.

« Regardez là, plantée derrière [son mari]. Elle n’a rien à dire. Peut-être qu’elle n‘était pas autorisée à parler ».

Après les vétérans et les musulmans, les immigrés. Depuis le début de sa campagne, Donald Trump martèle qu’il construira un grand mur à la frontière avec le Mexique.

« Quand le Mexique nous envoie des gens, il n’envoie pas ses meilleurs éléments. Ils nous envoient des gens qui ont beaucoup de problèmes et qui apportent leurs problèmes avec eux ».

Le président sortant Barack Obama a taclé Donald Trump pour son manque de connaissances en matière de politique étrangère.
Le candidat républicain s’est illustré avec des prises de position pour le peu inattendues.

Donald Trump se dit ainsi prêt à renouer le dialogue avec la Corée du Nord. Dès son arrivée à la Maison Blanche, il passera un coup de fil à son leader Kim Jong Un et mettra la pression sur Pékin pour mettre un terme à la menace coréenne.

« Je parlerai avec lui. Je n’ai pas de problème avec le fait de parler avec Kim Jong Un. Je mettrai beaucoup de pression sur la Chine, car nous avons un fort ascendant économique sur la Chine. La Chine peut régler le problème coréen avec une simple réunion ou sur un simple coup de téléphone ».

Toujours à l’international, Donald Trump a critiqué le pape François pour ses positions en faveur de l’accueil des réfugiés.

« Le jour où Daech attaquera le Vatican, car il s’agit là du symbole ultime pour Daech, je peux vous garantir que le pape que regrettera que Donald Trump ne soit pas président ».

Et pour couronner le tout, Donald Trump s’est attaqué au couple Clinton. Dans un tweet, il exulte : « Comment Hillary Clinton peut-elle satisfaire son pays si elle ne satisfait pas son mari ? »

Étonnante stratégie que celle de Donald Trump. Ne jamais s’excuser, rester offensif, privilégier la forme plutôt que le fond. Quitte à se mettre à dos son propre camp et des millions d’Américains pour miser sur un seul et unique électeur-type : l’homme blanc protestant de classe moyenne.

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