Aux Etats-Unis, l’administration compte réduire l’usage qui est fait des prisons privées.
Aux Etats-Unis, l’administration compte réduire l’usage qui est fait des prisons privées. L’annonce concerne uniquement les détenus fédéraux et non ceux écroués dans des pénitenciers qui relèvent des états. Selon un rapport officiel, ces établissements privés souffrent de problèmes récurrents de sécurité et offrent moins de chances de réinsertion.
L’annonce est un coup dur pour les trois sociétés privées concernées — Corrections Corporation of America, GEO Group et Management and Training Corporation — dont les cours ont brutalement dévissé jeudi en milieu de journée.
“Les prisons privées ont joué un rôle important à une époque difficile, mais le temps a démontré qu’elles ne font pas le poids face aux à nos propres établissements pénitentiaires”, a écrit Sally Yates, une haute responsable du ministère, dans une note rendue publique jeudi.
Dans les années 1980 et 1990, les Etats-Unis ont adopté une batterie de lois d’une sévérité inédite pour accompagner la “guerre contre les drogues”, jugée prioritaire.
Ces lois, désormais critiquées sur tout l‘échiquier politique, ont fait exploser la population carcérale à un niveau record, avec plus de 2,2 millions de personnes derrière les barreaux, dont des légions de malades mentaux et de petits délinquants.
En 2015, 22 600 détenus fédéraux étaient enfermés dans des prisons privées, l’administration souhaite réduire ce chiffre à 14 000 d’ici 2017.