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Publication partielle du dossier Epstein : l'administration Trump accusée de "cacher la vérité"

Cette photo non datée publiée par le ministère américain de la Justice montre Jeffrey Epstein.
Cette photo non datée publiée par le ministère américain de la Justice montre Jeffrey Epstein. Tous droits réservés  U.S. Department of Justice via AP
Tous droits réservés U.S. Department of Justice via AP
Par Euronews avec AP, agences
Publié le Mis à jour
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Même si documents n'ont révélé aucune information majeure, ils offrent un aperçu sans précédent de ce que le gouvernement américain avait initialement décidé de ne pas rendre public.

Le ministère américain de la Justice a révélé vendredi des milliers de documents et des centaines de photographies liés aux enquêtes sur Jeffrey Epstein, répondant ainsi à une échéance fixée par le Congrès et ravivant un scandale qui a poursuivi Donald Trump dès le début de son second mandat.

Une publication très attendue car susceptible de révéler de nouveaux détails sur le criminel sexuel Jeffrey Epstein, mort en prison en 2019, et ses liens avec des personnalités influentes. Mais très vite, il est apparu que ces documents ne constituaient pas la totalité des pièces détenues par le ministère de la Justice.

Cette publication partielle a suscité la colère de l'opposition démocrate, qui a accusé l'administration Trump de tenter de dissimuler des informations. Le ministère a annoncé qu'il continuerait de divulguer le contenu du dossier au cours des prochaines semaines.

La publication de ces dossiers, qui contiennent principalement des photographies, mais aussi des registres d'appels téléphoniques, des dossiers judiciaires et d'autres documents, dont beaucoup ont été caviardés, fait suite à une campagne massive menée par les politiciens et le public pour obtenir la transparence sur les enquêtes menées par le gouvernement sur le riche financier.

Une photo caviardée publiée par le ministère de la Justice montre des dossiers documentés en 2019, lors d'une perquisition au domicile d'Epstein sur l'île de Little St. James.
Une photo caviardée publiée par le ministère de la Justice montre des dossiers documentés en 2019, lors d'une perquisition au domicile d'Epstein sur l'île de Little St. James. U.S. Department of Justice via AP

Le président Donald Trump, qui était ami avec Epstein pendant des années avant que les deux hommes ne se brouillent, s'est d'abord activement opposé à la publication des dossiers Epstein, les qualifiant de "canular" démocrate et menaçant de punir les membres du Congrès qui voteraient en faveur de leur publication.

Bien qu'il n'ait pas été accusé d'actes répréhensibles en lien avec le financier, il a fait valoir que ces dossiers ne contenaient rien d'intéressant et que le public devrait se concentrer sur d'autres questions.

Le 19 novembre, cédant à la pression politique de son propre camp, il a signé un projet de imposant la divulgation de la plupart des dossiers du ministère de la Justice sur Epstein dans un délai de 30 jours. La Maison Blanche a déclaré que la divulgation des dossiers vendredi montre à quel point l'administration est "la plus transparente de l'histoire".

Avant la publication, le procureur général adjoint Toff Blanche, le numéro 2 du ministère de la Justice, a déclaré à Fox News qu'il s'attendait à ce que plusieurs centaines de milliers de fichiers soient publiés vendredi, et que plusieurs centaines de milliers d'autres le seraient ultérieurement.

Voici quelques points à retenir concernant la première "salve"

Elle comprend des milliers de photos, mais beaucoup moins de dossiers que prévu.

Parmi les documents rendus publics figurent environ 4 000 fichiers, principalement des photographies, regroupés dans une sous-section que le ministère de la Justice a intitulée "DOJ Disclosures" (Divulgations du ministère de la Justice). La grande majorité des photographies ont été prises par le FBI lors de perquisitions effectuées dans les résidences d'Epstein à New York et dans les îles Vierges américaines.

Un premier examen des dossiers a révélé de nombreuses photographies de personnes connues pour avoir été associées à Epstein, notamment sa compagne de longue date Ghislaine Maxwell, l'ancien président Bill Clinton, l'ex-prince déchu, Andrew d'Angleterre, et son ex-épouse Sarah Ferguson, ainsi que des stars de la pop telles que Michael Jackson et Mick Jagger. Le contexte des photographies, les lieux où elles ont été prises et leur lien avec Epstein étaient souvent flous.

On y trouve également des images d'enveloppes, de dossiers et de boîtes contenant des documents issus de diverses enquêtes liées à Epstein. De nombreux documents ont été expurgés et tout ce qui contient des informations permettant d'identifier les victimes, y compris les documents illustrant des abus sexuels et physiques, n'est pas autorisé à être divulgué.

Plusieurs photographies montrent l'ancien président Bill Clinton

Que ce soit intentionnellement ou par hasard, bon nombre des photos provenant des dossiers montre l'ancien président démocrate. Clinton a reconnu avoir voyagé à bord du jet privé d'Epstein, mais a déclaré par l'intermédiaire d'un porte-parole qu'il n'avait aucune connaissance des crimes commis par le défunt financier.

Certaines photos montrent Clinton dans un avion privé, dont une où une femme assise à côté de lui a son bras autour de lui. Son visage a été masqué sur la photo.

Bill Clinton apparaît sur plusieurs photos révélées.
Bill Clinton apparaît sur plusieurs photos révélées. U.S. Department of Justice via AP

Une autre montre Clinton dans un jacuzzi avec Ghislaine Maxwell et une autre femme dont le visage est masqué. Les fichiers ne fournissaient que peu ou pas d'informations sur le contexte des photos. Le ministère de la Justice n'a pas expliqué en quoi ces photos étaient liées à l'enquête criminelle.

Bill Clinton apparaît sur plusieurs photos révélées.
Bill Clinton apparaît sur plusieurs photos révélées. U.S. Department of Justice via AP

Néanmoins, les hauts responsables de la Maison Blanche ont rapidement attiré l'attention sur elles sur X.

Karoline Leavitt, porte-parole de Trump, a écrit "Oh mon Dieu !" et ajouté un emoji représentant un visage choqué en réponse à la photo de Clinton dans le jacuzzi.

Angel Ureña, chef de cabinet adjoint de Clinton, a déclaré dans un message publié sur X que "cela ne concerne pas Bill Clinton" et a accusé la Maison Blanche d'essayer de protéger d'autres personnes.

"Il y a deux types de personnes ici", a-t-il écrit. "Le premier groupe ne savait rien et a coupé les ponts avec Epstein avant que ses crimes ne soient révélés. Le second groupe a continué à entretenir des relations avec lui après cela. Nous faisons partie du premier groupe."

Clinton n'a jamais été accusé d'actes répréhensibles en lien avec Epstein, et le simple fait que le nom ou les images d'une personne figurent dans les dossiers de l'enquête n'implique pas le contraire.

Aucune nouvelle révélation concernant Trump

Le président américain n'est que très peu mentionné dans les dossiers, et les rares photos qui le montrent semblent être tombées dans le domaine public depuis des décennies. Le président n'a fait aucune référence à la publication initiale des documents lors d'un rassemblement vendredi soir en Caroline du Nord.

Plusieurs législateurs qui avaient fait pression pour obtenir la divulgation ont critiqué l'administration Trump pour ne pas avoir produit tous les documents requis par la loi.

Le chef de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, démocrate de New York, a déclaré dans un communiqué que la loi était "on ne peut plus claire : l'administration Trump avait 30 jours pour divulguer TOUS les dossiers Epstein, et pas seulement certains d'entre eux. Ne pas le faire revient à enfreindre la loi".

"Cela montre simplement que le ministère de la Justice, Donald Trump et Pam Bondi sont déterminés à cacher la vérité", a ajouté Schumer.

Si les législateurs démocrates le décident, ils pourraient saisir la justice pour contraindre le ministère de la Justice à se conformer à la loi, mais cela serait presque certainement un processus long qui se déroulerait pendant que le ministère divulguerait d'autres dossiers.

Par ailleurs, la commission de surveillance de la Chambre des représentants a émis une assignation à comparaître pour obtenir les dossiers Epstein. Cela pourrait donner au Congrès un autre moyen de forcer la divulgation d'informations supplémentaires à la commission, mais cela nécessiterait que les républicains se joignent à eux dans une procédure pour outrage au Congrès contre une administration républicaine.

Un sondage Reuters-Ipsos réalisé au début du mois, pas moins de 7 Américains sur 10 pensaient que le gouvernement avait dissimulé des informations sur Epstein.

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