C’est une mauvaise nouvelle pour le candidat de la droite à l‘élection présidentielle française, François Fillon : l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs de son épouse Penelope va bien se poursu
C’est une mauvaise nouvelle pour le candidat de la droite à l‘élection présidentielle française, François Fillon : l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs de son épouse Penelope va bien se poursuivre, a annoncé jeudi matin le parquet national financier; il n’y aura pas de “classement sans suite en l‘état du dossier”, a-t-il précisé.
Le parquet a reçu le rapport de l’office anti-corruption de la Police judiciaire mercredi. François Fillon et sa femme sont soupçonnés de détournements de fonds publics et abus de biens sociaux à la suite d’emplois fictifs présumés de Penelope Fillon, en tant qu’assistante parlementaire du député et ancien Premier ministre et de son suppléant, Marc Joulaud. Pendant une quinzaine d’années, de 1986 à 2013 mais avec plusieurs interruptions, elle a perçu 680 380 euros nets pour salaire.
La suite de l’affaire peut maintenant s’orienter vers deux directions possibles : la comparution du couple devant un tribunal correctionnel ou l’ouverture d’une information judiciaire, qui pourrait déboucher soit sur des mises en examen, soit sur une audition des protagonistes en tant que témoins assistés. Au cours de sa campagne électorale, François Fillon s’est engagé à se retirer de la course à la présidentielle en cas de mise en examen.
Pour sa défense, une séparation des pouvoirs violée
Les avocats du couple ont aussitôt réaffirmé que la justice n’avait pas à se mêler du travail d’un parlementaire et donc, selon eux, que le parquet financier n‘était pas compétent pour instruire cette affaire. “Nous maintenons que l’enquête se déroule en violation des règles de compétence du parquet national financier et, plus grave encore, du principe de la séparation des pouvoirs”, est-il écrit dans leur communiqué.
Ce n’est qu’un sondage de plus, penserez-vous, mais l’enquête d’opinion Ipsos Sopra Steria publiée ce jeudi montre que le candidat de la droite ne passerait pas actuellement le premier tour du scrutin présidentiel, avec 18,5% des voix. Il serait distancé par Emmanuel Macron (23%) et Marine Le Pen (26%). La donnée encore plus significative de ce sondage est la forte baisse de confiance en François Fillon dans son propre camp : 13 points de moins parmi les sympathisants du parti Les Républicains.
En visite à Rennes, en Bretagne, le président François Hollande a lancé une pique au passage :
“La première volonté qui doit être la nôtre, celle de l'Etat, c'est d'être exemplaires”
fhollande</a> à Rennes <a href="https://t.co/6WwTJLsKRA">https://t.co/6WwTJLsKRA</a></p>— Élysée (
Elysee) February 16, 2017