Le parti social-démocrate allemand (SPD) s’est donné dimanche, à Berlin, lors d’un congrès extraordinaire, un nouveau président, en la personne de Martin Schulz.
Le parti social-démocrate allemand (SPD) s’est donné dimanche, à Berlin, lors d’un congrès extraordinaire, un nouveau président, en la personne de Martin Schulz. Seul candidat, il a obtenu… 100% des suffrages. Du jamais vu au SPD – le record, 99,71%, datait de 1948, et son détenteur s’appelait Kurt Schumacher. Ce score asseoit le pouvoir de celui qui affrontera la chancelière Angela Merkel aux élections législatives du 24 septembre prochain.
“On n’a pas besoin d’aller jusqu’aux Etats-Unis pour observer la tentation de certains Etats occidentaux de faire reculer les libertés, a déclaré Martin Schulz, en se posant en ardent défenseur des valeurs démocratiques. Regardez la Turquie, regardez la Hongrie, regardez la Pologne. Ces pays, qui sont chaque jour un peu plus insolents envers la démocratie, trouveront avec nous le plus farouche adversaire que l’on puisse avoir dans ce pays.”
Martin Schulz s’est affiché comme un futur chef de gouvernement capable de “tenir tête au président américain”, à l’image de l’ex-chancelier SPD Gerhard Schröder, qui avait dit “non” à la guerre en Irak en 2003. Il est, dans le plus récent sondage, au coude-à-coude avec Angela Merkel, à 32% contre 33%. Une situation nouvelle alors qu’il y a quelques mois, le SPD plafonnait à 20% d’intentions de vote.