Venezuela : le mandat tourmenté de Nicolas Maduro

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Par Euronews
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Au pouvoir depuis quatre ans, le president du Venezuela n’a pas connu de repit.

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Au pouvoir depuis quatre ans, le president du Venezuela n’a pas connu de repit. Entre crise économique et crise politique, pénurie alimentaire et accusations d’autoritarisme, la popularité de Nicolas Maduro, héritier du charismatique Hugo Chavez, n’a cessé de chuter. Elle est aujourd’hui au plus bas.

Désigné par Chavez comme son héritier politique, Maduro ne jouit pas du même soutien que son mentor. En 2013, malgré des sondages en sa faveur, il gagne de justesse l‘élection pour lui succéder face au candidat de centre-droit Henrique Capriles.

Le Conseil électoral national proclame la victoire de Nicolás Maduro avec 1,5 point et 225 000 voix d’avance sur son principal rival. Capriles refuse de reconnaître sa défaite et se lance alors dans une lutte acharnée pour faire tomber le nouveau président.

“Le grand vaincu aujourd’hui c’est vous, vous et ce que vous representez”, lance-t-il après l‘élection.

Moins d’un an après l‘élection de Nicolas Maduro, les cours du brut commencent à chuter. Suivent de graves pénuries d’aliments et de médicaments et des files d’attente interminables devant les magasins. Le Venezuela est en effet privé de devises. Il ne peut pas payer des importations essentielles pour un pays qui fait venir presque tous ses produits de l’extérieur. La population est à bout et cette situation donne lieu à de nombreuses scènes de pillage.

Ce mécontentement populaire profite à l’opposition de centre-droit qui remporte une victoire historique aux Législatives de 2015. Cette victoire intensifie la bataille politique entre le gouvernement chaviste et son opposition majoritaire à l’Assemblée nationale. Les institutions, proches du president Maduro, font alors tout pour bloquer les décisions parlementaires.

En mars 2016, l’oppostion lance deux initiatives pour éjecter Nicolas Maduro. Elle tente une modification de la Constitution pour anticiper le départ du président et réclame l’organisation d’un référendum révocatoire de mi-mandat. Ce processus, intégré par Hugo Chavez dans la Constitution, permet la révocation d’un président, une fois la moitié de son mandat effectué. Ce projet est définitivement enterré en octobre 2016 par le Conseil national électoral (CNE), qui reporte sine die la collecte de signatures devant permettre d’organiser la consultation.

Après une période de calme relatif, les hostilité reprennent en avril 2017 après la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement. Face au tollé général, elle fera machine arrière 48 heures plus tard. Le parlement crie au coup d’Etat et vote le renvoi des juges.

La colère est encore montée d’un cran au début du mois d’avril quand la justice a infligé 15 ans d’inéligibilité à l’un des leaders de l’opposition vénézuélienne et ancien candidat à la présidentielle, Henrique Capriles. Les manifestations actuelles font craindre une répétition de la précédente vague de protestation qui avait secoué le Venezuela en 2014. Elle avait avait fait 43 morts selon le bilan officiel.

Avec Agences

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